Le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD), Tièman Hubert Coulibaly, était face à la presse le 30 janvier 2021 à Maeva Palace, sis à l’ACI 2000. Après avoir fait le tour de l’actualité nationale, le patron de l’UDD a annoncé qu’il sera dans la course pour le poste du président de la République prévue pour l’année 2022.
«Bien sûr que je me prépare pour la prochaine élection présidentielle »,voilà la phrase qui a retenu l’attention des hommes de médias venus en nombre pour écouter l’ancien chef de la diplomatie malienne. Mais avant cette annonce, Tièman Hubert Coulibaly a estimé que le plus important était la réussite de la transition. Aussi, selon lui, les responsables politiques doivent-ils penser à élaborer et proposer des projets pertinents capables de transformer le Mali.
Après le décès brutal de l’honorable Soumaila Cissé, figure emblématique de l’opposition ces dernières années, tout est devenu flou dans l’arène politique. Dans cette incertitude, Tiéman Hubert Coulibaly, se dit prêt et capable d’assumer les fonctions de président de la République après la transition. Lui qui a parcouru le régime d’IBK pendant longtemps, notamment à travers le ministère de la Défense et celui des Affaires étrangères.
Ainsi, au cours de cette rencontre avec la presse, le patron de l’UDD n’a pas manqué de faire le tour de l’actualité. De la gestion du pouvoir au temps d’IBK à sa démission forcée en août 2020 et la gestion de la transition en cours, rien ne lui a, apparemment, échappé. Tout d’abord, l’ancien ministre s’est assumé en se disant comptable du bilan du régime déchu tout en expliquant aux hommes de médias ce qui n’a pas marché.
Un problème d’union nationale
Selon Tiéman Hubert Coulibaly, parmi les multiples problèmes qu’ont connus les différents gouvernements d’IBK, il y en a un qui a eu raison sur les autres : la division.« Pendant tout ce temps, l’un de mes combats était la composition d’un gouvernement d’union nationale. C’est bien triste, mais nous avons toujours eu ce problème. Voilà pourquoi aujourd’hui encore l’une de mes propositions aux autorités de la transition est la concertation et l’inclusion. C’est extrêmement important pour la vie d’une nation », a-t-il estimé.
Aussi, le désormais candidat à l’élection présidentielle de 2022 a parlé des moments difficiles de 2020. Une année qu’il qualifie de ‘’vilaine amie’’. « Le Mali a connu deux chocs en 2020. Il y a eu le contexte de la pandémie de coronavirus qui a causé un fossé économique, notamment un déficit budgétaire de plus de 400 milliards de FCFA ; mais aussi le choc politique soldé par une crise sociale assez profonde », a-t-il dit.
2021, une année d’espoir et d’inquiétude
Toutefois, Tiéman Hubert Coulibaly, a estimé que 2021 est une année d’espoir et d’inquiétude pour le Mali. « 2021 est une année d’espoir et d’inquiétude. Inquiétude de l’échec bien évidemment. Nous avons l’obligation de travailler à renforcer nos institutions, car c’est la seule manière de se garantir une élection libre et transparente. Il nous faut des institutions fortes. Vous tous, vous cherchez à savoir si je serai candidat à l’élection présidentielle prochaine. Mais moi, je me soucie plus de la condition dans laquelle nous allons arriver à ces élections. C’est mon plus grand souci. Ça l’était avant les élections législatives passées qui nous ont conduit là et ça l’est davantage aujourd’hui pour les futures échéances électorales. C’est la seule manière d’éviter des crises sous toutes ces formes »,a-t-il ajouté.
Dans cette construction démocratique, Tiéman Hubert Coulibaly n’a pas oublié le rôle prépondérant que peut jouer la presse. En ce qui concerne la transition, il a estimé que nous sommes sur la bonne voie. « Je pense que nous sommes sur la bonne voie parce qu’il y a des concertations, parce qu’il y a aussi des réformes qui sont engagées »,a-t-il précisé.
Pour finir, le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement s’est prononcé sur les vagues d’arrestations depuis l’entame de la transition. Là-dessus, il affirme ne pas être imprégné de toute la vérité. « Le pouvoir est à la disposition de ceux qui veulent la conquérir, mais il y a des règles pour le Mali quand on veut arriver au pouvoir. Ces règles, ce sont les élections. Je suis contre, qu’il soit militaire ou civil, toute personne qui optera pour d’autres méthodes pour y arriver », souligne-t-il.
Amadou Kodio
Source : Ziré