Le Parti pour la Renaissance nationale (Parena) de l’emblématique opposant malien, Tiébilé Dramé, ne présentera pas un candidat à la Présidentielle de juillet 2018. Le Conseil national du parti réuni le samedi 26 mai 2018 au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ en a décidé ainsi à l’unanimité afin de conforter l’unité au sein de l’Opposition démocratique et républicaine. Le Conseil apporte du coup son soutien dès le 1er tour à Soumaïla Cissé. Présent à cette rencontre du parti du bélier blanc, le Chef de file de l’Opposition a, lui aussi, officiellement désigné le président du Parena comme son directeur de campagne. A travers ce choix, le leader du Parena prouve qu’il n’est point un assoiffé du pouvoir et que pour l’intérêt des Maliens, il est prêt à tous les sacrifices.
« En politique, mieux vaut avoir Tiébilé Dramé avec que contre soi», a-t-on coutume d’entendre auprès des observateurs politiques. Et c’est le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie qui aura le privilège d’avoir à ses côtés le leader du Parena.
De toute évidence, ce soutien dès le 1er tour de l’élection présidentielle de juillet 2018 en faveur de la candidature de Soumaïla Cissé se révèle être très bénéfique. Sans doute, le Parena n’est plus ce grand parti d’antan, mais tout le monde reconnait en son président le don de séduire les électeurs, de changer le cours des choses. D’ailleurs, le respect, jusque-là, réservé au bélier dans l’arène politique est, en grande partie, de son mérite.
Par son élégance et la puissance de son arme politique basée sur des informations fiables et fouillées, il a pu maintenir le parti en vie malgré le vide politique dû au faible taux d’élus locaux enregistrés par la formation politique. « Le Parena ne vit que par Tiébilé Dramé et par lui seul », se plaisent à dire certains observateurs politiques.
C’est cet homme aux qualités politiques inestimables et à la longue expérience en matière d’élections présidentielles au Mali qui a regagné Soumaïla Cissé sur le front de la conquête de Koulouba. C’était à la faveur du Conseil national extraordinaire du parti tenu, les 25 et 26 mai 2018 au palais de la culture Amadou Hampâté Ba.
Ont pris part aux travaux, les délégués venus des Fédérations de cercle, des Coordinations régionales et du District, les maires et les conseillers municipaux ainsi que les membres du Comité directeur.
Après examen de la situation politique et sécuritaire nationale, la question de la candidature à l’élection présidentielle du 29 Juillet 2018, la vie du Parti et la mobilisation pour la campagne électorale, suite à l’exposé sur la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du nord, du centre et même du Sahel occidental, le Conseil national du parti a exprimé ses vives préoccupations en particulier la généralisation de l’insécurité, les conflits intra et intercommunautaires et leurs conséquences sur la vie des populations concernées.
Examinant la situation politique nationale, les Délégués ont salué les efforts du président Tiébilé Dramé et des membres du Comité Directeur ainsi que le courage avec lequel ils ont assumé leur rôle d’opposants en stigmatisant les dérives graves du régime, la gouvernance patrimoniale faite de tâtonnements, d’improvisation, de détournements impunis des maigres ressources publiques, de pillage sans précédent dans notre histoire nationale des ressources publiques, précipitant à nouveau le Mali au bord d’un nouvel effondrement.
En ce qui concerne la question de la candidature à l’élection du président de la République le 29 Juillet 2018, le Conseil national a écouté la stratégie déployée par Parti à savoir, la constitution d’une large coalition pour battre le président sortant afin d’éviter au Mali d’avantage d’épreuves et de souffrances.
A cet effet, le Conseil national a salué le rôle d’artisan déterminant joué par le président du parti dans l’échec du projet de révision constitutionnelle, dans la constitution de la Coalition pour l’Alternance et le Changement dont le Manifeste a été signé le 29 Avril 2018 et dans l’élaboration en cours du Programme Minimum Commun.
« Considérant la nécessité de constituer une large coalition pour battre le Président sortant,
Considérant le fait que le Président du Parti est le premier leader politique à avoir demandé l’unité de l’opposition pour s’inscrire dans la dynamique de l’alternance et du changement,
Considérant que depuis les élections présidentielles de 2013 et les cinq années qui ont suivi, le PARENA a travaillé avec l’Union Pour la République et Démocratie et (URD) au sein de l’opposition démocratique et républicaine et sur le plan bilatéral,
Considérant que le PARENA et l’URD ont signé le Manifeste pour l’alternance et le changement, conçu comme un impératif de survie et de sécurité nationale pour notre pays,
Considérant l’engagement solennel du PARENA devant le peuple malien, les peuples d’Afrique et du monde, à conjuguer et unir ses énergies et ses moyens à ceux d’une large coalition pour réaliser de manière légale et pacifique l’alternance politique au Mali à la faveur de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018,
Considérant l’engagement et la détermination du PARENA à sauver le Mali par la constitution de cette large coalition de partis, de mouvements politiques, d’associations, de leaders d’opinion, de personnalités de toutes obédiences, de citoyens de tous les horizons,
Le Conseil National décide de ne pas présenter une candidature à l’élection présidentielle pour conforter l’unité de l’opposition.
En conséquence, le Conseil National décide de soutenir la candidature de Monsieur Soumaïla Cissé, candidat de l’URD.
A cette fin, le Conseil demande aux membres des Comités, des Sous Sections, des Sections, des Fédérations de cercle, des Coordinations régionales, du Mouvement des femmes, du Mouvement des jeunes, du Conseil Consultatif des cadres et du Comité Directeur du PARENA de se mobiliser pour demander aux militantes et aux militants PARENA de voter pour le candidat Soumaïla Cissé à l’élection présidentielle du 29 Juillet 2018.
Par conséquent, les délégués demandent au Président du Parti et aux membres du Comité Directeur de convenir avec le Président et la direction de l’URD et des autres partis de la Coalition, des modalités d’organisation conjointe de la campagne électorale et du contenu d’un programme commun de gouvernement ». C’est en ces termes que le Comité directeur du Parena a scellé, désormais, le mariage entre le candidat de l’URD et le parti du bélier blanc pour l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
Youssouf Z KEITA
Infos Soir