La ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat national, Mme Safia Boly a présidé, le vendredi 27 septembre, les travaux de la première session du Comité de pilotage du Projet Inclusif. Cette session, qui consacre le démarrage effectif de ce nouveau projet, d’un coût de 58 milliards de FCFA, a regroupé outre les représentants des services techniques de l’Etat, les PTF, les banques et institutions de microfinance. D’une durée de six ans (2019-2024), le projet vise à accroître l’inclusion financière des petits producteurs et des PME agro-alimentaires.
Financé par le FIDA, le Royaume du Danemark et les gouvernements du Canada et du Mali, le Projet Inclusif met en exergue les acquis de deux précédents projets (PMR-AFIRMA et PACEPEP) financés par les mêmes partenaires.
Durant les six prochaines années, le nouveau projet va couvrir les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti avec possibilité d’extension aux régions septentrionales suivant l’évolution de la situation sécuritaire. Le projet cible 440.000 bénéficiaires ruraux directs, issus des groupes démunis, des exploitations familiales rurales, des organisations professionnelles et des entreprises du secteur privé agricole.
Selon la ministre de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat national, Mme Safia Boly, l’approche sera favorable aux femmes et aux jeunes, âgés de 18 à 40 ans, qui représenteront au moins 50% de l’effectif touché.
Parlant du contexte de mise en place de ce projet, elle a souligné que le secteur agricole contribue à 40% au PIB et occupe près de 80% de la population active. Il couvre en majorité des exploitations familiales de moins de 5 hectares et peu équipées.
Les potentialités du secteur demeurent importantes mais insuffisamment valorisées à causes de certaines contraintes, dont le faible accès aux services financiers pour l’achat des équipements, aux engrais et intrants agricoles. De même l’accès limité aux financements pour les acteurs du secteur agricole constitue un facteur-clé pour la réussite de la transformation avec une inclusion financière en zone rurale de seulement 20%.
Selon Mme Safia Boly, en 2016, environ 60% des crédits octroyés par les banques ont été mobilisés en majorité pour les activités du tertiaire et moins de 1% pour l’agriculture. De plus, les financements disponibles se limitent souvent à des crédits de court terme qui ne permettent pas des investissements structurants.
C’est face à tous ces défis que le présent projet a été initié, dans le souci de contribuer au relèvement des conditions de vie des populations rurales, réduire la vulnérabilité des couches défavorisées et répondre aux défis de financement des filières agricoles.
Au cours de cette première session, les membres du Comité de pilotage ont examiné et adopté le Plan de travail et le budget annuel 2019, d’un montant prévisionnel de plus de 4,5 milliards de FCFA. Ce programme d’activités met l’accent essentiellement sur l’installation des équipes de gestion et des opérateurs de mise en œuvre du projet.
Y. CAMARA
Source: l’Indépendant