Au Burkina Faso, depuis le mardi 4 février, une trentaine de syndicats de la fonction publique burkinabè ont entamé un arrêt de travail pour « protester contre la lenteur du gouvernement au sujet du traitement de la grille indemnitaire ». Les grévistes rappellent que sept mois se sont écoulés et l’échéance initialement fixée par le gouvernement au 30 juin 2013 pour boucler ces discussions est largement dépassée. En lieu et place des réponses à leurs préoccupations, les syndicats regrettent le fait que le gouvernement leur propose une nouvelle réforme sur les indemnités qui ne répond pas à leurs attentes.
« Revenez ce jeudi, les agents sont en grève pour deux jours », c’est ce que la plupart de ceux qui se sont rendus, mardi, au palais de Justice de Ouagadougou se sont entendus dire derrière la porte d’entrée. « Je suis venu pour une rectification d’année de naissance sur mon acte de naissance. Ils m’ont dit que c’est la grève », explique un homme.
« Je suis venu pour une demande de casier judiciaire, je crois jeudi ou vendredi. On m’a donné rendez-vous pour ce mardi à 16 H 30. Je suis arrivé, mais il m’a tout l’air que ce rendez-vous ne pourra pas être respecté. Les signataires ne sont pas là. On nous a dit de revenir jeudi », raconte une autre personne repartie bredouille du palais de Justice.
Pas d’école
Les classes sont restées également fermées dans les établissements d’enseignement public où seuls quelques élèves étaient visibles dans les cours d’école : « Ils sont venus le matin. Il y avait grève des professeurs. Dans notre établissement, ils ont fermé les portes. Mercredi, on va venir voir s’il y a cours ou pas », témoigne plusieurs élèves venus en classe ce mardi matin.
« On n’a pas eu cours. On est allés à l’école patienter durant une heure, deux heures. On n’a pas vu de prof venir donc on a pris nos affaires pour changer d’établissement pour essayer de faire des exercices en groupe », raconte un autre étudiant.
Pas de perturbation à l’hôpital
Au centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, tous les services fonctionnaient sans grande difficulté. Au premier jour de la grève, selon le contrôleur interne, Augustin Somda : « Le service est assuré. Mais quand nous disons que le service est assuré, ce n’est pas pour dire que la grève n’est pas suivie ».
Les syndicats de la fonction publique burkinabè ont entamé cet arrêt de travail pour protester contre la lenteur du gouvernement au sujet du traitement de leur grille d’indemnités.