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Pourparlers inclusifs inter-maliens : Les séparatistes remettent sur la table le projet de fédéralisme, le gouvernement et les groupes d’autodéfense s’y opposent

Les groupes armés séparatistes du nord et le gouvernement malien ont entamé le troisième round des pourparlers inter-maliens dans la capitale algérienne en vue de la signature d’un accord de paix. Le samedi 22 novembre, à l’issue d’un face-à-face entre le gouvernement et lesdits groupes, des blocages sont apparus non seulement sur le mode de gestion des régions du nord mais sur le mot  » Azawad « . Les groupes séparatistes ( MNLA,  HCUA,  MAA) ont remis sur la table leur projet de fédéralisme. Il a été rejeté non seulement par le gouvernement mais aussi par les mouvements d’autodéfense(MAA pro Mali, CMFR, GATIA, CPA).

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Le dialogue inclusif inter-malien,  qui a repris le jeudi 20 novembre, s’est poursuivi hier lundi à huis clos dans la capitale algérienne entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires séparatistes  de la région du nord ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l’Algérie. L’équipe de médiation, le gouvernement malien et lesdits groupes armés doivent discuter de la quintessence du document global des négociations  qui leur a été soumis au mois d’octobre dernier.

Les différentes parties doivent aussi examiner les revendications des groupes séparatistes et les propositions du gouvernement malien.Après plusieurs heures de discussions, les négociations ont buté sur un certain nombre de points. Les représentants du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et leurs alliés du HCUA et du MAA ont insisté pour que le nom  » Azawad  » soit maintenu dans l’accord. Le gouvernement malien a affiché un refus catégorique et  exprimé sa volonté de ne pas voir apparaitre ce nom dans aucun des documents.

Des blocages sont aussi apparus  quant au mode de gestion des régions du nord.

Les groupes séparatistes ont insisté pour une autonomie de gestion des régions du nord, le gouvernement a refusé, demandant à ce que le mode de gouvernance locale proposé par la délégation officielle et qui permet aux collectivités territoriales de se développer économiquement soit pris en compte.

Quatre autres mouvements armés la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA) dissidence du MNLA, le  mouvement arabe de l’Azawad (MAA favorable à l’unité nationale),  la Coordination des mouvements et forces de résistance (CMFR) et du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et Alliés (GATIA) ont rejeté tout projet de fédéralisme.

Le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop cité par la presse a déclaré depuis Alger :  » Chacune des parties a donné son point de vue sur le document de la médiation en toute franchise, avec les arguments nécessaires. Nous avons défendu la position du gouvernement tout en valorisant la qualité du travail qui a été fait par l’équipe de la médiation ; tout en mettant en avant les points qui sont les plus importants pour le gouvernement. Nous avons écarté ce qui n’est pas acceptable à ce stade des négociations en particulier les notions de fédéralisme et de l’Azawad et nous avons expliqué pourquoi. Je crois que l’équipe de la médiation a pris bonne note de ces différents éléments. Nous sommes venus dans ce processus avec la détermination d’aboutir à la paix. Nous pensons que chacun de nous doit faire un effort dans ce cadre, et faire preuve de retenue et d’un engagement réel… « .

Face à la situation, les partenaires du dialogue inter-malien ont appelé le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires séparatistes  à des « compromis » pour parvenir à  » une paix durable et globale « .

Abdoulaye DIARRA

SOURCE: L’Indépendant  du   25 nov 2014.
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