Face à la situation actuelle du pays, le chef de file de l’opposition, au nom du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), exige la démission immédiate du Premier ministre et de son gouvernement. Soumaïla Cissé propose également l’instauration urgente d’un dialogue inclusif pour sauver le pays.
A la suite des attaques de Dioura et d’Ogossagou, le chef de file de l’opposition et président du FSD, Soumaïla Cissé a décidé de briser le silence. Au cours d’une rencontre avec la presse, le lundi dernier, le chef de file de l’opposition annonce que l’heure n’est plus à la tergiversation, mais plutôt à l’action pour sauver le pays : “Nous devons agir. Agir pour éviter la catastrophe à notre pays qui joue sa survie même en tant que nation. Agir pour éviter le cycle infernal des violences. Agir pour réparer les injustices, source de déstabilisation et de vengeance. Agir pour prouver que nous sommes un peuple digne et fier qui sait toujours se relever”.
Selon Soumaïla Cissé, ces massacres constituent l’échec du gouvernement tout entier. “La hiérarchie militaire est sous le commandement du pouvoir politique et au service de la nation et non d’une famille ou d’un clan. Le constat est aujourd’hui clair que l’échec que notre pays connaît aujourd’hui est politique, surtout politique ! C’est pourquoi, nous exigeons la démission immédiate du Premier ministre et de son gouvernement”.
A en croire le chef de file, il ne suffit pas de dissoudre la milice Dana Amassagou, il faut la désarmer ainsi que toutes les milices : “Il faut surtout lancer des poursuites judiciaires contre tous les auteurs, coauteurs et complices des violences sur l’ensemble du territoire. Ce sont des crimes imprescriptibles. A ce titre, épiloguer sur les différentes infractions commises est un terrible aveu de complicité de l’Etat”.
Partant de constat d’échec qui risque de plonger le pays dans le chaos, M. Cissé propose l’instauration urgente d’un dialogue inclusif pour une sortie de crise : “Je lance un appel à tous les partis politiques, à toutes les associations, aux leaders religieux, aux forces armées et de sécurité, aux travailleurs, aux jeunes, aux femmes et à la société civile pour l’instauration urgente d’un dialogue inclusif en vue de sauver notre pays”.
Au nom du FSD, Soumaïla Cissé exige une enquête internationale afin que les auteurs, coauteurs et les éventuels complices de ce drame inacceptable soient punis conformément à la loi ; une enquête sur les violations des droits de l’Homme dans le Centre ; l’application par la Minusma des dispositions pertinentes des résolutions de l’ONU, notamment la résolution 2363 du 29 juin 2017 et la résolution 2367 du 3 juillet 2018 visant à protéger les populations civiles en danger dans les régions de Mopti et de Ségou.
Y. Doumbia
Source: L’Indicateur du Renouveau