Rentré au bercail en 2018, avec l’ambition de briguer la magistrature suprême, le destin de Clément Dembélé est sur le point de se tourner en catastrophe si ça n’est déjà pas le cas. Tous les chemins mènent à Rome, dit-on. Et si Clément avait mal interprété le dicton ?
Décidé à se faire une place enviable dans l’architecture institutionnelle de la République, du M5 à la lutte contre la corruption, Clément aura été de tous les combats, légitimes comme illégitimes, notamment contre les régimes en place. Sauf qu’il a probablement dépassé les limites dans cet audio devenu viral sur les réseaux où le président de la Plate-forme de lutte contre la corruption jure d’assassiner le président de la Transition, Col Assimi Goita, ainsi que toute sa famille (femme, enfants et frères). S’affichant à un interlocuteur non identifié comme un tueur de sang-froid, il lui jure la main sur le cœur de faire souffrir le Co-Président avant de le tuer. Mais ce que Clément ne dit pas, du moins dans le court audio, est la raison de son acharnement contre un seul des cinq colonels au pouvoir, quelques jours seulement après le retour à nouveau de Kidal dans la République.
En attendant, l’authentification de l’élément audio de moins de 2 minutes, le premier ministre de plein pouvoir a été l’objet d’une interprétation musclée en pleine conférence de presse au mémorial Modibo Keita, après que sa manifestation de soutien aux FAMa et de dénonciations des coupures d’électricité a été empêché par les plus hautes autorités. En attendant d’être fixé sur son sort les observateurs peuvent se faire une idée de ce que peut attendre Clément en se rappelant des conclusions de la première et unique tentative d’assassinat contre la personne du président de Transition. Comme quoi, le sort de notre premier ministre de plein pouvoir est en passe d’être scellé cette fois pour de bon.
Amidou keïta
Le Témoin