Le général Yamoussa Camara, président du Conseil national de la défense, invite à cesser d’appeler ce qui se passe au Mali “une guerre”. Il dit que ce n’est point une guerre mais des opérations de guerre. La différence est de taille, note-t-il. C’était lors de la conférence de haut niveau sur la guerre informationnelle.
Les mots ont leur sens. Chaque mot pèse. Pour le président du Conseil national de la défense, ce qui se passe au Mali n’est pas une guerre, mais une opération de guerre pour plusieurs raisons. La première, il faut une déclaration de guerre et à l’Assemblée nationale pour que l’on puisse parler de guerre. Pour notre cas, tel n’a pas été le cas, explique-t-il.
Pour les opérations de guerre, pas besoin d’une déclaration de guerre par l’Assemblée, c’est la hiérarchie militaire qui se consulte et décide des opérations. Et très généralement, c’est une armée
contre une armée sous l’égide du droit de la guerre. Mais en opération de guerre, généralement contre des bandits et autres, quand on prend un ennemi, c’est le droit positif qui lui est appliqué et par la justice.
“Par contre dans une guerre, quand on prend un ennemi, c’est le droit de la guerre. On le garde. S’il y a échange de prisonniers, on l’échange dans le cas contraire, on le protège jusqu’à la fin de la guerre et on le libère. On ne peut pas en vouloir à quelqu’un qui a juste fait son travail”, pour dire que la guerre,
c’est le travail du militaire.
K. C.
Mali Tribune