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Prorogation tacite de la transition : Le silence intrigant de la Cedeao

Il y a deux mois, jour pour jour, les autorités maliennes de transition décidait de reporter la présidentielle devant mettre fin à la transition l les prorogent de fait à nouveau le délai. Et malgré le cri d’alarme et la vague de protestations de formations politiques, contre ce qu’elles qualifient de décision unilatérale, aucune nouvelle date n’est jusqu’ici arrêtée. Comme quoi, avec la nouvelle donne sécuritaire et le retour de Kidal dans le giron malien, tout porte à croire que la Transition est partie pour une durée indéterminée.

Plus intriguant encore est le silence de la communauté internationale et de son porte-voix, en l’occurrence la Cedeao qui s’était montrée jusqu’ici intransigeante sur le retour à l’ordre constitutionnelle après avoir cautionné une première prorogation à la suite de ce que les tombeurs d’IBK ont nommé la « rectification de la trajectoire de la transition». L’organisation sous-régionale, qui avait alors infligé de lourdes sanctions commerciales et financières au Mali avant de les lever suite à l’engagement des mêmes autorités de transition à rendre le pouvoir après l’organisation des législatives et de la présidentielle avec à la clé un calendrier électoral, préféré se murer derrière un silence de cimetière sur la situation malienne laissant libre cours aux supputations. En effet, chacun y va de son explication. Pour certains, en effet, la Cedeao attend le bon moment, notamment le mois de février 2024 pour infliger un nouvel embargo. Et selon les observateurs les plus avisés, cet embargo qui guette Bamako pourrait être catastrophique pour un pays qui peine déjà à lever des fonds sur le marché monétaire sous régional.

 

Amidou Keita

Le Témoin

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