Après plusieurs années, les victimes et leurs proches de la guerre au Nord n’ont pas pu obtenir vérité, justice et réparation. C’est pourquoi, Amnesty International appelle les autorités maliennes à créer une commission d’enquête internationale prévue par l’accord de Paix d’Alger. Cette commission devra mener des enquêtes efficaces dans les meilleurs délais sur les allégations faisant état d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées et d’autres crimes de droit international aux mains des forces de sécurité maliennes et des groupes armés.
« Une situation où des personnes soupçonnées d’être responsables de graves atteintes aux droits humains ne sont pas amenées à rendre des comptes serait désastreuse pour un pays qui peine à mettre fin à un conflit ayant occasionné des violences atroces dans les régions du nord et du centre », a déclaré Gaëtan Mootoo.
En 2013, à l’issue du dernier EPU concernant le Mali, celui-ci a accepté la recommandation qui lui a été faite par le Conseil des droits de l’homme d’amener les groupes armés à rendre des comptes pour les graves atteintes aux droits humains. Cependant, la situation n’a guère progressé. L’impunité persiste pour les atteintes aux droits humains et les violations du droit international humanitaire, telles que les homicides, la torture et les pillages, surtout lorsqu’elles sont commises dans le cadre du conflit actuel.
N. Sogoba
Source: L indicateur du renouveau