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Pour haute trahison et crimes contre le Mali : le BIPREM porte plainte contre ATT

Le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM-Faso ko) a porté plainte, avant-hier lundi, devant le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, contre l’ancien président Amadou Toumani TOURE dit ATT, pour haute trahison et crime contre le Mali.

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L’information a été donnée, hier mardi, à la faveur d’une conférence de presse animée, à la Maison de la presse, par les principaux responsables dudit mouvement.

Les animateurs de la conférence étaient Lacine DIAWARA, directeur de publication du journal «Option», et Aliou Badara DIARRA (ABD), directeur de publication du journal «Enquêteur», respectivement président et secrétaire à l’information du bureau du mouvement.

Dans leur introduction liminaire, les conférenciers diront que le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM-Faso ko) est une organisation patriotique revendiquant le statut d’Africain pauvre et décomplexé.

Selon les conférenciers, responsables du BIPREM, c’est en toute indépendance et en toute responsabilité citoyenne de combattre l’impunité et l’injustice qu’ils ont décidé de porter plainte devant le Procureur général près de la Cour d’appel de Bamako «contre le principal responsable de la crise malienne en la personne du Général Amadou Toumani TOURE, ancien Président de la République du Mali pour haute trahison et crimes contre le Mali».

Pour eux, force est de constater que c’est par son incapacité que le pays a été occupé et plongé depuis dans une guerre sans précédent, avec son lot de morts, de désolation, d’amputation de pieds et de mains, de rupture de liens sociaux, de destruction de patrimoine historique, de déplacés, de réfugiés, etc. portant ainsi une atteinte grave à la sécurité du Mali et des Maliens.

Pire, à leur avis, cette même gouvernance instaurée par le président ATT a hypothéqué profondément et durablement la souveraineté du Mali.

Aussi, soutiennent-ils, cette action est motivée par le fait que depuis l’éclatement de la crise, le peuple malien cherche à connaître la vérité sur les différentes péripéties qui ont concourus à l’occupation de notre cher pays, mais en vain. «Celui qui présidait aux destinées du Mali en ses qualités de père de la nation, gardien de la Constitution et chef suprême des armées, jusqu’au coup d’État du 22 mars 2012, se trouve depuis lors en exil doré au Sénégal dans l’impunité la plus totale et continue d’agir sur le fonctionnement de l’État qu’il a pourtant contribué à mettre à genou», accusent les conférenciers qui demandent réparation à travers cette plainte.

Les griefs formulés par le BIPREM contre ATT sont, entre autres : détournement de derniers publics et d’objectifs, enrichissement illicite, corruption, favoritisme,  despotisme, clientélisme, affaissement du système éducatif malien, dépravation des mœurs et coutumes, chômage endémique des jeunes, sabotage du système militaire et sécuritaire du Mali, signature solitaire et autoritaire de l’Accord d’Alger, armée malienne sous-équipée et mal formée malgré les budgets votés, massacre d’une centaine de militaires maliens à Aguel hoc, ouverture des frontières maliennes aux bandits armés et narcotrafiquants venant de la Libye et  des pays voisins et leur installation, complicité de prise et de libération d’otage étrangers, trafic international de drogue (affaire dite Air cocaïne), arrestation arbitraire d’hommes de média (affaire Maitresse du président), etc.

Selon les conférenciers, le procureur Daniel TESSOUGUE les a rassurés concernant la recevabilité en la forme de leur plainte.

A la question de savoir s’ils ont les moyens financiers pour défendre ce dossier, les conférenciers diront qu’ils n’ont pas les moyens financiers pour gagner contre ATT.

Cependant, ils disent avoir confiance à leur capacité morale et surtout l’appui de tous les Maliens partageant cette action.

En guise de soutien, le secrétaire à l’information a fait savoir que le Réseau africain de droits de l’homme, ainsi que le mouvement «Y A MARRE» du Sénégal leur a promis d’engager des avocats sénégalais et français pour défendre leur dossier.

Les autres sujets de la conférence ont porté sur la situation de Kidal, la nomination de Tièbilé DRAME et la présidentielle de juillet.

Le BIPREM s’insurge contre ce qu’il qualifie «d’autonome de Kidal presque acquise», avec la complicité de la France.

Car, le BIPREM a l’ultime conviction que ce n’est pas le MNLA qui empêche l’armée malienne d’aller à Kidal, mais plutôt la France.

Mais, ce qui est plus écœurant dans cette guerre, soutiennent les conférenciers, c’est la position sournoise du président par intérim, Dioncounda TRAORE.

La nomination de Tièbilé DRAME, qualifié par eux de «Monsieur MNLA», comme seul négociateur avec les groupes armés du Nord, est la preuve que la création de la prétendue « Commission dialogue et  réconciliation » n’a aucun sens.

Car, elle ne peut dire la vérité encore moins rendre la justice, toute chose dont le Mali a fortement besoin pour dialoguer et se réconcilier.

En ce qui concerne la présidentielle de juillet 2013, leur position n’a pas varié.

Pour eux, les conditions d’un scrutin populaire, transparent et crédible sur toute l’étendue du territoire, qui ne laissent aucune place à des contestations multiples et violentes, ne sont pas réunies.

Donc, pas d’élection sans la libération totale de Kidal, prévient le BIPREM.

Pour le BIPREM, la suite à éviter à tout prix, c’est le sabotage de l’élection à Kidal, le rapport négatif de la MINUSMA et présentation par la France d’une résolution pour l’autonomie de Kidal, une résolution votée et l’autonomie accordée à Kidal et le début d’installation d’une base militaire française à Kidal.

Par Sékou CAMARA

Source: info-matin

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