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Pour avoir libéré des voleurs de bétail et les auteurs de viol de mineurs : Les forces vives de Fana lancent un ultimatum pour que le juge plie bagages aujourd’hui

Les membres de la société civile, des organisations de la jeunesse de la ville de Fana (située à environ 100 km de Bamako) et ses environs ont tenu vendredi un grand meeting d’information dans l’enceinte de la mairie de cette ville. Un meeting au cours duquel, elles ont demandé le départ du juge de Fana Moussa Samaké, qui aurait à les croire fait libérer des voleurs de bétail et les auteurs de viol de mineurs.

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Les participants à ce meeting d’information sont venus pour la circonstance de la ville de Fana et ses environs comme Maracakoungo, Fako, Tinkolé pour ne citer que ceux là. Dans ses propos liminaires, le premier responsable de la jeunesse de Fana, Vieux Minamba Doumbia a regretté la recrudescence du banditisme dans la commune de Fana et ses environs. A l’en croire, c’est l’impunité accordée par le juge de cette ville Moussa Samaké aux auteurs de ces actes ignobles qui explique cet état de fait.

 

A titre d’exemple, il a cité un voleur de bétail qui a été pris la main dans le sac à la veille de la fête de Tabaski dans ladite ville et qui a été libéré plus tard lorsqu’il a été conduit par les gendarmes devant le magistrat.

 

 » La seule explication que M. Samaké   a donné comme argument pour justifier cette libération, c’est de permettre à l’intéressé de fêter dans sa famille. Nous ne pouvons pas comprendre dans une ville ou il y a plus de 380 bœufs qui ont été volés en moins d’une année qu’on permette de libérer un individu qui est à même de donner plus d’informations pour démanteler ce réseau de voleurs de bœuf «  a dénoncé le premier responsable de la jeunesse. Avant d’ajouter que c’est partant de ce constat que les jeunes se sont organisés pour arrêter le voleur de cheptel en question et le conduire chez le chef village, qui le libérera aussitôt.

 

 » Nous pensons qu’il est là pour dire le droit s’il est incapable de le faire, nous demandons aux plus hautes autorités de le faire partir au plus tard ce lundi 27 octobre «  a soutenu l’orateur.

 

Un autre intervenant du nom de Alou Traoré, les larmes aux yeux de rappeler que justice n’a pas été toujours rendue à sa fille de 14 ans qui a été violée par six gaillards.

 » Ils ont violé ma fille à telle enseigne qu’elle a été opérée afin de pouvoir se remettre de cette atrocité. Toutes les analyses médicales menées par nos soins ont attesté qu’elle n’aura plus d’enfant dans sa vie après cette épreuve. Et lorsque, les gendarmes ont mis la main sur ces malfaiteurs, ceux-ci ont été tous libérés sans procès et ils   continuent toujours de la menacer jusqu’au point où j’étais obligé de la transférer à Bamako afin qu’elle puisse poursuivre ses études en toute quiétude «  a révélé M Traoré. Une commerçante de témoigner à son tour que l’auteur du viol de sa fille de 10 ans, après avoir été appréhendé par les gendarmes se la coule douce.

 

 

La société civile de Fana très remonté contre le SYLIMA

«  L’obsédé sexuel continue de dire à qui veut l’entendre qu’il a acquis sa liberté après avoir remis 30 000 FCFA seulement   au juge Samaké. Et lorsque j’ai été dans son bureau pour avoir plus d’explication, il ma éconduite «  a-t-elle ajouté.

 

Au cours de ce meeting, le président de la société civile de Fana, Lamine Dembélé n’a pas manqué d’exprimer leurs regrets face à l’attitude du Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) qui soutient selon lui le juge Samaké sur du faux dans ce dossier. «Au cours d’une récente mission du ministre de la Justice à Fana nous lui avons fait part de nos préoccupations face à   l’impunité qui est de plus en plus grandissante dans la zone. Sur place, le ministre a donné des instructions au juge Samaké pour que les personnes citées dans l’affaire de viols soient réincarcérées au même titre que les voleurs de bétails dans un délai de 15 jours. Mais à notre grande surprise, le juge Moussa Samaké a refusé de s’exécuter, parait-il sur conseil du SYLIMA, qui aurait organisé un point de presse pour soutenir le magistrat en question» précisera-t-il. Il a invité les responsables de ce syndicat   à un peu plus d’humanité dans cette affaire à ne pas soutenir leur collègue sur du faux. A la suite du responsable de la jeunesse, le président de la société civile a aussi affirmé qu’il partage le point de vue des jeunes pour le départ du juge ce lundi 27 octobre. Car à le croire, le nommé Samaké a perdu la confiance, non seulement des populations mais aussi des chefs coutumiers et traditionnels par le fait qu’il a mis l’argent au dessus de la loi quant il s’agit de dire le droit.

Kassoum THERA

Envoyé spécial

SOURCE: L’Indépendant  du   27 oct 2014.
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