Les partis politiques à l’origine de cette demande de démission du chef du gouvernement ont animé un point de presse, hier jeudi, en Commune I pour informer l’opinion nationale et internationale de leur situation.
« Nous réclamons nos droits et nous dénonçons un comportement anticonstitutionnel des autorités de la transition », a introduit, Mamadou Diarra, président du parti MADI, membre du collectif des parti pour le financement public.
Ils étaient environ sept présidents de formation politique à prendre part à ce point de presse. Ils disent être soutenus par tous les partis politiques du Mali qui se sont vus priver l’aide publique financière de l’Etat, depuis trois ans aujourd’hui.
Ils estiment que les ressources internes des partis politiques ne suffissent pas pour couvrir tous les besoins sans une subvention de l’Etat.
« Le financement des partis politiques existe il y plus de 20 ans. Jamais, il n’a cumulé autant de retard », proteste Mamaye Kassogué, Président du parti PARI. Ce dernier poursuit que les différentes investigations menées par les partis politiques ont permis de constater que le blocage du financement est au niveau de la Primature.
« Les ministères de l’Administration et de l’Economie et des finances ne sont pas responsables, c’est plutôt le Premier ministre de la transition, Moctar Ouane, qui est mis en cause. Nous avons constaté qu’il y a une volonté délibérée de sa part de ne pas payer cet argent. C’est un mépris à notre égard », déplore notre interlocuteur.
Dans une déclaration lue par le président du parti ANCD-Mali, Alassane Dembélé, ce collectif dénonce « l’attitude démocraticide » du Premier ministre et exige sa « démission pure et simple » pour non-respect de la loi 047 portant charte des partis politiques au Mali.
« La loi n’est pas rétroactive », estime Mamaye Kassogué, qui exige également le paiement sans délai de l’aide financière aux partis politique pour l’exercice 2018 et 2019.
Le président du parti SADI, Oumar Mariko, qui mène une lutte isolée pour obtenir ce financement, promet de porter plainte contre les autorités de la transition pour violation de la charte des partis politiques.
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