Comme c’est le cas depuis les dernières élections présidentielles, l’opposition malienne est dans la logique de se manifester le 4 décembre prochain. Appelée : « grande manifestation unitaire et populaire », par les initiateurs, cette manifestation a comme slogan : « le Mali nous appelle ». C’est le malheureux candidat aux dernières présidentielles, Soumaila Cissé qui fut le premier à partager cette information, ce lundi 19 novembre, sur les réseaux sociaux. Si la date et la nature des manifestants, sont connues, on ne sait pas, pour le moment les causes de la marche. Cependant la question qui mérite d’être posée, est de savoir, qu’est-ce que Soumaila Cissé et ses acolytes cherchent finalement ?
On se souvient au Mali, qu’après le second tour des élections présidentielles, où Soumaila Cissé, a été une fois de plus battu par son bourreau, Ibrahim Boubacar Keita, Soumaila et ses amis ont fait des samedis des jours de marches. N’ayant pas eu l’accompagnement total des leaders politiques et de la grande partie de la population civile, ils finissent par abandonner leurs marathons. Au cours de ces marches post-électorale, il s’agissait de crier contre les résultats provisoires du ministère de l’administration territoriale, la fraude électorale, le bourrage des urnes, l’arrêt de la cour constitutionnelle. C’était bien normal qu’après les élections, une partie montre son mécontentement. Le Mali est un pays de droit et la liberté de manifestation doit être préservée. Sauf que dans un Etat de droit, le respect des institutions est obligatoire, surtout pour une opposition qui se dite républicaine. Après la proclamation définitive des résultats par la cour constitutionnelle, l’opposition devrait accepter malgré qu’elle se pense être volée.
Voilà qu’encore, cette opposition veut se manifester. Pour cette fois ci, il est facile à comprendre que ces gens là veulent juste marcher, pour marcher. En se référant à l’appellation et au slogan de leur manifestation, il ressort que Soumaila Cissé et autre ne savent pas ce qu’ils veulent. Une marche populaire, d’accord mais d’unité, non. L’unité voudrait dire bâtir. On ne construit pas un pays dans le désordre. Aussi ce n’est pas par des manifestations futiles qu’on répond à l’appel de sa patrie. Aujourd’hui, le Mali a plus besoin, de concertations, de cohésion et d’unité nationale. Le Mali est un pays de dialogue. En tout cas, tel est le sens de cette expression bamana qui dit que ; tout ce qu’on n’obtient pas par le dialogue, on ne l’aura pas par la force.
En réalité, Soumaila Cissé veut que les maliens arrachent le pouvoir au président Ibrahim Boubacar Keita, par la force. L’homme suppose que ce qui est arrivé à Dioncounda Traoré, pourrait arriver à Ibrahim Boubacar Keita. C’est pourquoi, il parle de manifestation populaire. Soumaila Cissé et les siens veulent rendre le Mali ingérable. Sauf qu’ils oublient qu’ils peuvent se trouver aux commandes de ce pays un jour. C’est pourquoi les bamana disent : « quand on veut creuser le puit de la trahison, il faut l’agrandir car on peut se trouver dedans un jour ». Si vous habituez le peuple du Mali, à la désobéissance, vous l’apprenez à se révolter contre vous un jour.
Si l’opposition malienne veut se manifester, il y’a biens de raisons valables. L’élection des députés a été reportée, l’opposition malienne n’a pas manifesté. Le président du tribunal de Niono, est toujours en captivité, l’opposition de Soumaila Cissé, n’a pas marché. Des communautés se tuent aux Mali, l’opposition malienne ne marche pas. La France exploite le Nord du Mali, l’opposition malienne ne se manifeste pas. Les Soumaila Cissé ne marchent pas que quant il s’agit de leurs propres intérêts.
Source : Segou-infos
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