Après la série d’attaques terroristes perpétrées hier, le calme est revenu ce mercredi dans les localités de Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et Kayes. Mais, certaines localités restent encore sous le choc et la vigilance y reste de mise.
La vie a repris son cours normal à Kayes après les attaques terroristes qui ont visé la ville. Depuis ce matin, les populations vaquent à leurs occupations. Les services publics et privés, continuent de fonctionner. De nombreuses boutiques fermées hier ont rouvert. Le marché et les rues de Kayes restent animés.
Dans le cercle de Bafoulabé, où des usines ont été attaquées et incendiées par les hommes armés, un calme précaire règne sur place. Les activités n’ont pas repris dans les différentes usines touchées à Gankontéry, Karaga et Gouroundapé.
À Niono l’attaque du mardi a pratiquement semé la panique dans la ville, occasionnant la fermeture de plusieurs services et autres endroits. Les patrouilles de sécurité ont été renforcées dans la zone. Même constat à Molodo, région de Ségou et à Nioro du Sahel.
L’armée continue le ratissage selon la hiérarchie militaire dans ces différentes zones. Il faut rappeler que selon l’état-major général des armées, plus de 80 assaillants ont été neutralisés au cours de ces attaques coordonnées. Dans un communiqué en date du 1er juillet, l’état-major général a indiqué aussi avoir mené une mission de reconnaissance offensive dans le secteur du lac Telé, cercle de Goundam, région de Tombouctou. 4 suspects terroristes avec deux talkies-walkies ont été interpellés. 225 têtes de bétails volés aux populations ont été récupérées au cours de cette opération.
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Le couvre-feu, une mesure efficace ?
Suite aux attaques terroristes d’hier mardi, le gouverneur de la région de Kayes a instauré un couvre-feu de 21 h à 6 h du matin pour une durée d’un mois reconductible. La même mesure est déjà en vigueur dans plusieurs autres régions, pour des raisons sécuritaires. Quelle est l’importance du couvre-feu et quelle est son efficacité dans la lutte contre l’insécurité ?
Dr. Ahmadou Touré, analyste sécuritaire, répond à ces questions.