Parmi ceux qui ont appelé le peuple des fidèles à voter massivement pour IBK, l’imam Mahmoud Dicko. Tout porte à croire que le président du Haut conseil islamique ne veut plus signer un banc seing au président sortant.
L’imam Dicko a des états d’âme et semble se reprocher le fait qu’il s’est engagé à fond en invitant la multitude des fidèles croyants à voter pour le candidat du « Mali d’abord ». Dans une déclaration faite sur une radio et qui circule sur les réseaux, le dévot laisse voir ouvertement ses amertumes.
Le président du Haut conseil islamique dont l’absence a été très remarquée à la présentation de vœux des religieux au chef de l’Etat serait-il en rupture de ban avec celui qui était supposé être son ami ?
Il fait des déballages qui expliquent combien il s’est impliqué, combien il n’est pas resté équidistant des candidats et surtout combien il semble regretter cela.
Dans sa déclaration, l’imam Dicko promet qu’on ne l’y reprendrait plus, et mieux, que, jamais, il ne signerait un blanc-seing à un candidat, surtout pas au président sortant qu’il accable au passage, à mot couvert. IBK, de son point de vue, est chargé de tous les péchés d’Israël.
Visiblement, les jeux sont ouverts. Les paris aussi. Celui, d’abord, pour les politiciens, de pouvoir séduire cet électorat, et pour le guide religieux, de savoir sérier, entre les fils du bon Dieu, les engagés et sincères des pêcheurs d’électorat. Ce qui n’est pas gagné d’avance !
Alexis Kalambry
Source : Les Echos