Le lancement de la 2e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption du projet Justice Prévention et Réconciliation (JUPREC), prévue du 16 au 22 janvier, a eu lieu, le mardi 16 janvier 2018 à l’Hôtel Olympe de Bamako. Cette 2e édition vise à outiller les jeunes maliens afin de lutter contre la corruption.
Le Projet JUPREC a été mis en œuvre par le consortium composé d’Avocats sans frontières Canada (ASFC), du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et de l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP). Il vise à améliorer les conditions de vie des femmes, des mineurs et d’autres victimes de la crise au Mali. A travers cette semaine de la jeunesse de lutte contre la corruption, JUPREC espère une bonne collaboration avec ses partenaires de la justice et de la société civile malienne pour édifier les jeunes. « La semaine de la jeunesse contre la corruption contribue à la valorisation des principes d’ intégrité et à la promotion des actions de lutte contre la corruption », a précisé Roger Aubé, chef de mission du projet JUPREC. Selon Jean Paul Riverin de l’ ENAP et représentant du consortium JUPREC, il veut « qu’à travers cette semaine les jeunes disent non à la corruption et qu’ils fassent en sorte que ces valeurs soient partagées avec un plus grand nombre. » Ainsi, le slogan de cette 2e édition est « La corruption ne passera pas par moi ».
La jeunesse, actrice de la lutte contre la corruption
Cette deuxième édition sera une occasion pour la jeunesse de connaître les dangers de la corruption. Ainsi Famory Keita, chef de la cellule juridique et vérificateur au Bureau du Vérificateur (BVG) définit la corruption comme le fait d’user les prérogatives qu’on vous confie pour les détourner à des fins personnelles. « Ce phénomène est la cause du sous-développement et le chômage des jeunes dans nos pays », a déclaré pour sa part Madame Traoré Marietou Senou, présidente de la communauté de pratique de lutte contre la corruption. Au cours de cette semaine de la jeunesse contre la corruption, plusieurs activités sont prévues. Parmi lesquelles « une conférence sur le rapport du vérificateur général avec les jeunes universitaires », ou encore « une rencontre de sensibilisation intergénérationnelle »,à l’Hôtel Olympe.
Selon le rapport 2015 du vérificateur général du Mali, plus de 37 milliards ont été dissipés à titre d’irrégularité. Sur ces 37 milliards, 16 milliards sont constitués de fraudes dont le reste est la mauvaise gestion. « Ce manque à gagner pouvait permettre à l’Etat de mettre en place un budget d’investissement au profit de la population », a affirmé Famory Keita, avant d’ajouter qu’il faudrait que la jeunesse prenne conscience.
Journal du mali