« Je ne suis pas venu en politique par hasard, par opportunisme. La politique pour moi, n’est pas un commerce. Pour moi, il s’agit d’améliorer le sort de son peuple et être contemporain de son siècle » dixit Ibrahim Boubacar Kéita.
Le président de la République sort ses gongs contre sa majorité. Il est stupéfait et s’est interrogé quelle majorité est avec lui ? Une majorité en panne d’idée et de stratégie, incapable de défendre son candidat a indiqué le président de la république. Peut-être un mariage de raison et non d’amour Monsieur le président ? En tout cas, le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita, comme c’est de lui qu’il s’agit était visiblement sur ses nerfs lors de la rencontre avec la majorité présidentielle. Il n’a pas été tendre avec cette majorité qui comprend plus de 60 partis politiques. Il a fustigé sans détour le comportement d’une majorité qui a juré la main sur le cœur de continuer à le soutenir durant son mandat. On peut affirmer sans se tromper qu’IBK s’est réellement fâché contre tous ces leaders politiques qui étaient présents au Palais de Koulouba. Visiblement on voyait certains la tête baissée comme un père entrain de sermonner ses enfants. Il s’est dit déçu de tous ces gens qui ont décidé de le soutenir. Selon les dits du président, il n’a jamais vu ses leaders faire face à une opposition qui lui à montré toutes les couleurs du monde. C’est comme une majorité impuissante, en panne de stratégie et qui a laissé le terrain à l’opposition. On est en droit de se demander pourquoi le président leur a dit ceci « je ne suis pas venu en politique par hasard, par opportunisme. La politique pour moi, n’est pas un commerce. Pour moi, il s’agit d’améliorer le sort de son peuple et être contemporain de son siècle ». Les leaders de l’opposition ont appris à leur dépend. Ceci justifie telle cette expression du politologue et constitutionaliste Fomba : « la politique est le moyen rapide au Mali pour accéder à la richesse ». IBK en substance a montré l’opportunisme de ces leaders de la majorité qui après le 1er tour lui ont rejoint alors qu’ils savaient que sa victoire était déjà assuré pour être président du Mali. Ceci a montré combien les hommes politiques au Mali sont opportunistes et sans conviction profonde. Le président IBK a été en tout clair après son élection « ça ne sera pas du gâteau à partager ». Dès lors l’homme a montré qu’il ne se mettra jamais sous le joug de quelque parti politique que ça soit ou un allié de 25ème heure. IBK s’était exprimé en ces termes « c’est le peuple qui m’a élu ». Dès lors le président n’a jamais considéré la plupart de ces leaders des partis se réclamant de la majorité. Comme le dit un proverbe « Après avoir abattu le lion ensemble, la viande n’a pas été bienpartagée ». Nous avons ainsi vu que la plupart des membres du gouvernement ont été des choix personnels du président lui-même. Il n’a jamais tenu compte de cette majorité qui lui a rejoint au 2ème tour des présidentielles. Ceci explique t-il cela. En tout cas on peut affirmer sans risque de se tromper que cette majorité a laissé l’opposition laminé le président, une opposition qui aujourd’hui à le vent en pourpre. L’on est en droit de se poser certaines questions. La majorité avait-elle des arguments pour défendre le président de la république face à ces scandales financiers ? Était-elle satisfaite de la gestion de l’Etat ? Était-elle convaincue de son rôle ? Comme le dirait l’autre « En politique il n’y a pas de sentiment, il n’y a que des intérêts ». Le président IBK doit savoir que ce sont des hommes et des femmes qui se sont employés physiquement et matériellement pour le soutenir et que cela ne peut pas se faire pour rien.
« Si le président veut avoir un bloc solide avec lui, à lui de tenir compte de cette majorité qui l’entoure » nous a confié un leader de la majorité. A bon entendeur !
Fakara Faïnké