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Négociation inter malien d’Alger : La CNAS Faso Hèrè rejette le document de synthèse proposé

Le processus d’Alger et le document de synthèse proposé par la médiation internationale, les graves malversations financières entourant l’acquisition du second avion présidentiel et les marchés du Ministère de la Défense Nationale, les récents développements de la crise Ébola au Mali  et, les évènements politiques au Burkina Faso, telles étaient les thèmes d’une conférence de presse organisée par les responsables de la CNAS Faso Hèrè. Ils rejettent le document mis sur la table des pourparlers. Selon eux ce document viole la constitution du Mali en plusieurs endroits.  C’était le mardi 18 novembre au siège du parti. Ladite  conférence de presse était animée par le secrétaire général de la CNAS Faso Hère Zoumana Tangara, assisté de Edmond Dembélé secrétaire politique de la CNAS, Thiedo Ba membre du bureau politique, Ibrahim Ouloguem membre du bureau politique national. Deux autres partis amis : le FARES et le PIDES y avaient assisté.

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La troisième phase des Pourparlers inclusifs intermaliens a  débuté, le Jeudi 20 Novembre 2014 à Alger. Mais à Bamako, le document de synthèse proposé à ce sujet est contesté par de nombreux partis politiques. Parmi eux la CNAS Faso Hèrè, et ses alliés de l’ADPS

Pour la CNAS ce qui est proposé par les médiateurs, et que le Gouvernement malien est sommé de faire avaler au Peuple militant du Mali, n’est rien d’autre que le programme politique du MNLA, d’Iyad Ag Ghali et de leurs commanditaires étrangers « aseptisé » parce qu’expurgé  des mots ‘’autonomie’’ ‘’fédération ‘’ et ‘’confédération’’ et par la mention purement formelle du caractère républicain et laïc de l’Etat.  Selon le principal conférencier Tangara, la CNAS-FH et ses alliés ont toujours dénoncé le double langage des pouvoirs publics qui  clament urbi et orbi leurs  attachements au caractère républicain et laïc de l’État ainsi qu’au respect de l’intégrité territoriale de notre pays et son rejet de toute formule d’autonomie et de fédéralisme, alors qu’au même moment elles se disent satisfaites d’un document de synthèse qui propose en réalité un système confédéral qui est pire que le fédéralisme. Selon eux à l’analyse du document on constate qu’on met  toute la responsabilité de la crise sur le seul dos de l’État malien, ignorant ainsi l’impact négatif des différentes rébellions successives comme facteur entravant le développement des régions nord du Mali. Aussi selon les responsables de la CNAS FH, dans les négociations on occulte la responsabilité de la persistance de l’esclavagisme, du féodalisme et du racisme parmi les causes profondes des troubles successifs dont le Mali est victime dans son septentrion.

La CNAS dénonce le fait qu’on occulte aussi  le rôle négatif des soutiens extérieurs africains et non-africains aux rebellions armées et aux attaques terroristes largement inspirées par l’attrait des ressources naturelles ou des jeux géostratégiques visant à entraver l’émergence du Mali en tant que puissance africaine. Selon eux le document ne propose aucune solution pour éradiquer le féodalisme ainsi que l’esclavagisme en vue d’apporter des réponses crédibles et durables à la soif d’émancipation de la jeunesse et de nos sœurs Touareg étouffées par les tentacules d’un clan féodalo-narco-terroriste. La CNAS est formelle, le document propose une architecture institutionnelle déséquilibrée qui, tout en consacrant l’autonomie (les délibérations des Conseils régionaux étant immédiatement exécutoires) de Kidal, voire de toutes les régions abusivement réclamées par les tenants du fantasmagorique ‘’Azawad’’, met en même temps la responsabilité du développement desdites zones sur le Gouvernement central. Qui plus est, portant en filigrane l’augmentation du nombre des « régions », il se traduirait par une aggravation du déficit budgétaire consolidé de l’Etat, l’augmentation de la pression et de l’incertitude fiscales tout en allant à contre-courant de toute logique économique pour ce qui est d’une politique cohérente d’aménagement du territoire.

La constitution violée :

Pour la CNAS, la proposition dans le document constitue une attaque frontale contre la République, l’égalité des citoyens devant la loi, le service public et la justice, ainsi que contre la laïcité de l’État et la démocratie et encourage l’immixtion des leaders religieux dans le champ institutionnel politique alors même que cette immixtion rampante depuis la fin des années 1990 est l’une des causes fondamentales de la crise multidimensionnelle dont souffre le Mali.

La CNAS soutient que l’accès aux postes publics se fasse soit par voie d’élection soit par le mérite, jamais de par la naissance ou par hérédité or l’octroi de sièges aux soi-disant ‘’légitimités traditionnelles’’ (chefs coutumiers, autorités religieuses, etc.) viole le caractère républicain de l’État viole cette disposition légale. Pour eux,  la République, c’est l’égalité des citoyens devant la justice. Mais avec  le retour officiel des cadis, c’est la violation du principe de laïcité de l’État.

La CNAS-Faso Hèrè constate que le Gouvernement s’enfonce dans la manipulation du Peuple et dans une stratégie de fuite en avant proposant de réaliser par voie législative ce que les médiateurs recommandent de faire par voie de révision constitutionnelle, en faisant mine d’oublier que, d’une manière ou de l’autre, il s’agirait d’une violation de la constitution et d’une remise en cause du caractère républicain, laïc, unitaire et démocratique de l’État malien tel que prescrit par toutes les constitutions de notre pays depuis 1958. La CNAS trouve illogique, le fait qu’un pays qui n’a pas pu, faute de capacités humaines techniques, matérielles et financières suffisantes, tant au sommet qu’au niveau local, ‘’réussir’’ la décentralisation,  peut-il sauter à l’étape supérieure, celle d’une soit disant « régionalisation » (en fait, de la Confédération)  dont personne n’est demandeur au Mali?

Malversation financier

Parlant de la malversation financière qui éclabousse le régime, les conférenciers diront qu’il appartient au président de la République de poser des actes pour prouver aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale qu’il n’avalise pas cette magouille. Selon lui, le silence entretenu par le régime est compromettant donc, il est souhaitable que le président et son entourage s’expriment en donnant la position du président. Selon eux, depuis la proclamation de la République en novembre 1958, notre pays n’a connu une telle frénésie boulimique de détournement de l’argent public et une telle atmosphère nauséabonde de pratiques proprement mafieuses de la part d’agents de l’Etat et de leurs partenaires affairistes étrangers. « Il est fort troublant de noter que, tant du côté des marchés dits « d’équipement de l’Armée » que de celui du second avion présidentiel, le nom du parrain Corse Tomi et de celui de ses agents revient toujours. La technique des sociétés-écran (créées express et ad hoc pour les ‘’besoins de la cause’’) et le recours à des paradis fiscaux ne laissent subsister aucun doute quant à la nature délibérément criminelle des transactions », dira Tangara dans sa déclaration lunaires.

La crise Ébola  

La CNAS FH tout en saluant la décision du Président de la République d’ordonner une enquête sur la gestion de la crise Ébola au Mali, exige qu’une suite judiciaire appropriée soit donnée aux résultats de l’enquête ordonnée par le Président de la République à l’encontre de toutes personnes physiques ou morales, y compris la clinique Pasteur et ses responsables, impliquées dans l’imbroglio ayant abouti à la mise en danger de la vie de toute une Nation et de l’économie nationale.

Les événements politiques au Burkina Faso

La CNAS Hèrè salue à nouveau les Forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques du Burkina Faso pour leur héroïsme qui a désormais consacré la date du 31 octobre 2014 comme celle de la victoire du Peuple sur les velléités monarchiques d’un clan.

Elle invite les forces Vives du Burkina Faso à demeurer vigilantes et unies pour déjouer les manœuvres dilatoires des forces de la restauration. La CNAS-Faso Hèrè souhaite vivement que, sans tomber dans une chasse aux sorcières ni dans des règlements de comptes à caractère personnel ou clanique, les autorités de la Transition, appuyées par les Forces Vives, engagent un vaste programme d’assainissement économique et financier qui permette au Peuple et à l’État burkinabè de récupérer tous les biens spoliés et dissuade à l’avenir toute activité de corruption et de délinquance à col blanc de la part des autorités politiques et des agents de l’État.

Alpha  Sidiki Fofana

SOURCE: Le patriote  du   26 nov 2014.
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