Bréhima Kamena, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, assure que la commission d’attribution des logements sociaux a travaillé d’arrache-à pied pendant 45 jours en toute transparence pour pouvoir publier la liste. La première liste comportait 225 bénéficiaires de plus d’où son annulation.
Je dois vous dire tout de suite que la première liste qui a été annulée il y a deux mois et demi, comportait 225 bénéficiaires de plus. C’est l’occasion de vous expliquer la différence de nombre. Nos enquêtes nous ont montrés tout simplement que la plupart de ces personnes avaient des notifications signées par des agents indélicats de l’Office malien de l’habitat.
Ces notifications prévoyaient que les logements sont attribués au titre de la première tranche dont la liste a été publiée en 2019, mais si vous regardez cette première liste, vous n’allez pas retrouver les noms de ces personnes détentrices de ces notifications litigieuses”, éclaire le ministre.
A l’entendre, ils ont pu recenser 187 personnes environ qui ont à leur possession la copie de ces notifications litigieuses, mais après vérification, elles se sont avérées purement et simplement fausses. Il précise que deux agents de l’Office malien de l’habitat sont sous mandat de dépôt, un autre a quitté son poste et demeure introuvable, ajoutant que l’enquête est toujours en cours.
“Nous allons engager une procédure pour expulser tous ceux qui ont de fausses notifications de la première tranche et qui se trouvent aujourd’hui dans les logements sociaux qui doivent être attribuées au titre de la deuxième tranche. Par précaution, la commission a décidé tout simplement de ne pas attribuer ces logements qui sont aujourd’hui illégalement occupés pour éviter toute confrontation entre les nouveaux bénéficiaires et les personnes qui occupent illégalement ces logements”, annonce M. Kamena.
Pour lui, c’est la seule explication de la diminution du nombre de logements attribués. “Nous avons une autre raison, il s’agit de quelques logements qui ne sont pas totalement terminés et qui ne peuvent pas faire l’objet d’attribution. Après la publication de la liste, lors de la saisie, nous avons pu constater quelques erreurs sur quelques noms. On m’a rapporté 3 cas et ce ne sont pas des bébés, ce sont des adultes”, se défend le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population.
Marie Dembélé
Source: Aujourd’hui-Mali