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Polémique autour du sabotage de la visite d’Etat d’IBK à Paris : Soumaïla Cissé vole au secours de Tièbilé Dramé

Le Chef de file de l’opposition politique, l’Honorable Soumaïla Cissé, entouré des principaux responsables des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique, a animé une conférence de presse samedi dernier au CICB. La polémique entre le Président de la République et le Président du PARENA, Tièbilé Dramé, a été le plat de résistance de cette rencontre avec les hommes de média.

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C’est tous unis derrière le chef de file de l’opposition que les responsables des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont répondu à l’appel de Soumaïla Cissé, pour faire front unique contre le Président de la République et son Gouvernement. Lesquels sont accusés de vouloir «remettre en cause la liberté d’expression», après les propos d’IBK qualifiant Tièbilé Dramé de «petit monsieur» et le communiqué de son Gouvernement menaçant celui-ci de représailles.

Cette union sacrée de l’opposition contre le régime en place n’est ni plus ni moins qu’un signal que Soumaïla Cissé et ses alliés envoient au locataire de Koulouba et à son Gouvernement, montrant leur détermination à veiller comme des sentinelles pour dénoncer «les dérives du pouvoir en place». Car, selon Soumaïla Cissé, «aujourd’hui, c’est Tièbilé, demain cela pourrait être Modibo Sidibé, puis un autre et, après, ce sera vous de la presse».

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le chef de file de l’opposition s’est livré à un véritable cours magistral sur la liberté, chèrement acquise dans notre pays. Tout d’abord, il rappelé que, dans le préambule de la Constitution du 25 février 1992, il est dit que «Le peuple souverain du Mali, fort de ses traditions de lutte héroïque, engagé à rester fidèle aux idéaux des victimes de la répression et des martyrs tombés sur le champ d’honneur pour l’avènement d’un Etat de droit et de démocratie pluraliste, affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis de la révolution démocratique du 26 Mars 1991…».

Avant d’ajouter que l’article 2 de notre Constitution précise que «tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l’origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l’opinion politique est prohibée».

L’article 4 renchérit «Toute personne a droit à la liberté́ de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion, d’expression et de création, dans le respect de la loi». A en croire le chef de file de l’opposition, la France et le Mali ont ratifié les principaux instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme, qui consacrent la liberté d’opinion et d’expression.

Poursuivant sa démonstration juridique, il a martelé que la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule, dans son Article 19, le plus largement reconnu sur le droit à la liberté d’expression, que «Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées, par quelque moyen d’expression que ce soit».

Au nom du «Petit monsieur» Président du PARENA, toujours en France en visite privée, le Vice-président du parti du bélier blanc, Me Hamidou Diabaté, a remercié les partis politiques de l’opposition pour cette marque de solidarité. Selon lui, c’est la Constitution qui prescrit la liberté d’expression.

«Dès qu’il n’y a pas de contre pouvoir, il n’y a pas de démocratie. S’il n’y a pas cela, on est dans une République unanimiste, ce qui n’est pas bon. Nous n’avons pas brûlé de pneus, nous n’avons pas fait de barricades. Nous nous sommes contentés de ce que la loi autorise», a déclaré l’homme de droit. Avant ajouter «il faut s’indigner». Selon Me Diabaté, l’acte posé par le Gouvernement contrarie la loi.

Youssouf Diallo

Source: 22 Septembre

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