Bamako a reçu hier une forte pluie ayant provoqué des inondations par endroits. Sur l’avenue de l’Yser au quartier du fleuve dans le centre ville, l’eau est montée d’une manière spectaculaire après trois heures de déluge.
Les différentes rues qui grouillent d’habitude du monde des commerçants et des cambistes étaient entièrement inondées. Les voitures stationnées dans les rues étaient sérieusement menacées par le flot des eaux. Il était très difficile pour les riverains de se déplacer car on se croyait face à un petit marigot. Certains motocyclistes renonçaient à se jeter à l’eau. Alors ils rebroussaient chemin. Seuls les automobilistes se frayaient un chemin. Difficilement. Devant un restaurant, le personnel était occupé à évacuer les eaux qui commençaient à déborder. Les familles dont les portes donnent sur la rue inondée, avaient bien barricadé leurs portails pour empêcher l’ondée de les envahir.
Le siège de l’AMAP, situé sur l’avenue de l’Yser, n’a pas été épargné par l’inondation. Pour se déplacer dans la cour, il fallait se déchausser avant d’affronter la flotte. Pour éviter cet exercice délicat, certains visiteurs ont été obligés de se patienter dans les bureaux jusqu’à ce que l’eau soit évacuée. « C’est la première fois que je vois une telle inondation dans la cour de l’AMAP », constate un agent du service qui pense que le nouveau bâtiment de l’imprimerie a pris une large partie sur le passage des eaux vers les caniveaux de drainage. Au siège de l’ORTM, les eaux sont également montées à un niveau très impressionnant. Les travailleurs, les voitures, les visiteurs, les passants, tout le monde avait le pied dans l’eau. Ce n’est pas la première fois que les locaux de la radio-télévision nationale soient envahis par l’eau.
Malgré les grands travaux de voirie pour drainer les eaux de pluie vers le fleuve, les cas d’inondations sont toujours réels dans cette zone stratégique de la capitale. Quelque temps après la pluie, les eaux ont regagné les caniveaux et la vie a repris son cours normal sur l’avenue de l’Yser. Ses occupants ont repris leurs activités comme si de rien n’était. Malgré la puissance des flots, aucun dégât matériel n’a été constaté.
M. KEITA
Source : L ‘Essor