Pour sauver le Bassin du Niger des conséquences des changements climatiques, il était prévu un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernements aujourd’hui à Bamako. Coïncidant avec un autre sommet sur la sécurité à Dakar, la rencontre a été annulée.
Les 130 millions d’âmes vivant dans les pays du bassin du fleuve Niger qui subissent durement les conséquences des changements climatiques et pour lesquelles la sauvegarde de ce grand cours d’eau est une nécessité absolue. C’est pourquoi, les gouvernements de l’ABN se mobilisent pour apporter une solution au fléau. Dans cette optique, ce sommet voulait témoigner de l’intérêt que les pays membres accordent aux Organisations d’intégration sous-régionale et régionale en général et à l’Autorité du Bassin du Niger en particulier.
C’est pourquoi, le mardi 03 novembre 2015, les gouvernements membres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) avaient tenu à Bamako, une réunion extraordinaire pour échanger sur un plan d’investissement de l’ABN. Il s’agit des gouvernements du Mali, Burkina, Côte d’Ivoire, Bénin, Cameroun, Tchad, Guinée, Niger et Nigéria.
Selon la présidente du conseil des ministres de l’ABN, le ministre béninois en charge de l’eau, Christine Gbedji Vyaho, cette activité avait pour objet «d’entériner un Plan d’Investissement Climat du Bassin du Niger qui a connu une programmation financière, de près de 404,3 milliards FCFA» pour les 3 premières années de mise en œuvre.
A en croire les responsables de la gestion de cette question, le processus d’élaboration et de validation du Plan d’Investissement pour le renforcement de la Résilience au changement climatique dans le Bassin du Fleuve Niger allait servir de document de négociation au cours de la 21ème Session de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique(COP21) prévue du 30 novembre au 11 décembre à Paris.
En outre de la question de plan de financement, apprend-t-on, ce sommet qui se tiendra probablement courant ce mois de novembre, permettra à nos gouvernants de réfléchir aux stratégies et actions opérationnelles concourant à la mise en œuvre de la vision intégrée de l’eau. L’eau c’est la vie, et la vie c’est la Vision intégrée de l’eau. Cela, afin d’éviter les conflits autour de l’utilisation des ressources en eau.
Oumar KONATE
source : Le Prétoire