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Patrimoine culturel : DES SUPPORTS PEDAGOGIQUES POUR SENSIBILISER LES JEUNES

La salle Tombouctou de l’hôtel Azalaï Salam a abrité les 25 et 26 janvier derniers un atelier d’échanges et de conception de supports pédagogiques sur le patrimoine culturel en milieu post conflit. Organisé par le bureau UNESCO au Mali, cet atelier a regroupé une vingtaine de participants que sont des professionnels du patrimoine culturel, des animateurs pédagogiques, d’historiens, d’associations de jeunes et des journalistes de Bamako, Mopti, Gao et Tombouctou. Les travaux ont permis d’élaborer un modèle de cahier pour servir de support pédagogique, une définition adaptée à la jeunesse de l’expression « patrimoine culturel », des messages de sensibilisation et un texte de présentation et d’explication des sites du patrimoine mondial classé par l’UNESCO comme les biens culturels de Tombouctou, la Falaise de Bandiagara, la ville de Djenné, le Tombeau des Askia à Gao et les manuscrits anciens du Mali.

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Pour les besoins de cette formation, l’UNESCO a dépêché à Bamako, Mme Hyeon Ju Kim de Paris et fait appel au service d’un consultant malien en la personne de Boubacar Hama Diaby, archéologue qui a également dirigé pendant 12 ans le Mission culturelle de Djenné et le Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC) de l’Union européenne au Mali. La coordination était assurée par Baba Kéïta du bureau UNESCO du Mali. L’objectif de l’atelier était de contribuer à une plus grande prise de conscience des jeunes et moins jeunes des valeurs du patrimoine culturel.
En effet, le patrimoine culturel au Mali se singularise par sa diversité et surtout par son potentiel d’expression de fortes identités ethniques et territoriales qui s’expriment à travers sites et monuments ; édifices religieux et témoignages de croyances diverses. Le pays en inscrivant certains éléments de cet héritage multiséculaire sur la liste du patrimoine national et mondial prouve à souhait son engagement à assurer leur protection et leur promotion.
Pour ce faire, des mesures législatives et réglementaires ont été prises afin de soutenir cette politique de protection et des structures de gestion de proximité du patrimoine (Missions culturelles, Musées régionaux, Espaces culturels, etc.) ont été créées en vue de mieux faire connaitre et protéger ce patrimoine. Cependant, cette volonté politique se trouve souvent confrontée à de sérieux défis, comme l’insuffisance de communication sur le patrimoine et son importance, la faible appropriation par les populations riveraines des valeurs historiques et patrimoniales, censées être leur émanation ; la quasi indifférence des nouvelles générations au sort qui leurs sont réservés par l’action de l’homme et de la nature.
Cette situation s’est amplifiée par les derniers dénouements de la vie politico-sociale du pays qui ont engendré d’autres facteurs aggravants de l’état de conservation du patrimoine.
Le patrimoine immatériel des communautés, tel que les traditions et expressions orales, les arts du spectacle, les rituels et événements festifs et les connaissances liées qui constituent l’âme du patrimoine matériel ont été sérieusement ébranlés.
Aussi, des sites historiques sous la protection du label « patrimoine culturel mondial » souffrent d’une part d’un manque d’organisation pour une meilleure valorisation, et d’autre part d’un désintérêt de la collectivité soit par manque d’initiative, soit à cause de difficultés de positionnement par rapport à l’Etat.
Ces résultats de l’atelier feront l’objet d’une exposition itinérante dans les villes des sites concernés. Aussi des cahiers seront distribués aux élèves, assuré Mme Hyeon Ju Kim à la fin de l’atelier. Au cours de la brève cérémonie de clôture, Lazare Eloundou, le chef du bureau UNESCO au Mali s’est dit convaincu que ces supports permettront d’attirer l’attention du plus grand nombre possible de jeunes et d’adultes sur notre patrimoine culturel pour en tirer un maximum de profit, en l’inscrivant dans les processus de développement durable. Ils permettront de faire des jeunes des ambassadeurs de notre patrimoine, et aider les apprenants à avoir un aperçu du passé, du présent et du futur de leur histoire et par conséquent à mieux appréhender les valeurs qui y sont liées
Y. DOUMBIA

source : Essor

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