Le Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM-FASOKO) est sorti divisé du Congrès du 26 décembre 2020. Aujourd’hui, deux tendances se disputent la légitimité des textes du parti. Il s’agit de la tendance du président Mamadou Oumar Sidibé et celle des délégués et membres du bureau contestataires du congrès du 26 décembre 2020. Avec à leur tête, Ousmane Sangaré, président du Mouvement des jeunes du parti. Ces derniers dénoncent des violations « flagrantes » des textes du Parti. D’où le rejet du bureau mis en place le 26 décembre 2020.
Réunis dans une commission de redressement du Parti, les délégués contestataires du congrès ont convié, en assemblée générale, les secrétaires généraux et élus du Parti PRVM-FASOKO ce samedi 30 janvier 2021, à Muso-KUNDA, en Commune I du District de Bamako. Dans la salle, 33 sections ont répondu à l’invitation sur les 39 sections du pays. On notait au présidium de la rencontre, des responsables du parti dont Ousmane Sangaré, président de la Jeunesse et également responsable de la Commission de redressement du Parti, Souleymane Samaké, secrétaire général de la section de Dialakorodji ; Souleymane Traoré, secrétaire général de la section de Baraouli, etc.
Le but de cette rencontre, selon les initiateurs, était de faire le compte-rendu du congrès extraordinaire convoqué le 26 décembre 2020 et fixé la date d’un nouveau congrès du parti dans le respect strict des textes. S’agissant des irrégularités avant le congrès du 26 décembre 2020, les délégués membres du bureau sortant et contestataires du congrès ont dénoncé, au cours de cette assemblée générale des secrétaires généraux et élus du parti PRVM-FASOKO, la non-tenue des réunions de la commission technique sur l’organisation du congrès et le format dans lequel le congrès doit se tenir.
Pour les délégués contestataires, le président sortant Mamadou Oumar Sidibé avait entretenu des groupes de personnes lors du congrès pour qu’il soit reconduit à la présidence du parti PRVM-FASOKO en violation des dispositions des articles 19, 29, 9, 85, 52 des textes du parti. L’article 19 stipule : « La section regroupe les sous-sections des communes d’un même cercle. Toutefois dans le District de Bamako, les sous-sections des quartiers d’une même commune constituent la section de la commune ; celle-ci a les mêmes missions et attributions qu’une section de cercle. De même que les Maliens de l’étranger sont regroupés en sections à raison d’une section par pays d’accueil. » Selon eux, l’attribution des quotas de délégués par section n’a pas été respectée comme le stipule l’article 19 des Statuts du parti adoptés au congrès du 02 avril 2016.
Dans les explications des contestataires du Président Mamadou Oumar Sidibé, la répartition des quotas de délégués n’a fait aucune consultation en commission. Aussi, les sections n’avaient pas les mêmes quotas de délégués. Sur les 417 délégués repartis par section, Bamako seul a eu 215 délégués contre 154 délégués pour toutes les régions du pays. Ensuite, onze délégués étaient repartis pour la diaspora et cinquante délégués pour les nouveaux adhérents.
A l’issue de la rencontre, les participants se sont mis d’accord sur une résolution. Dans la résolution, les représentants des 33 sections sur les 39 ont décidé de rejeter toutes décisions et résolutions découlant du congrès extraordinaire convoqué le 26 décembre 2020. Ensuite, ils ont également décidé d’organiser un congrès extraordinaire le 27 février 2021 qui portera sur le renouvellement des organes dirigeants et de la relecture des textes du parti. Enfin, avec un objectif d’au moins 1000 conseillers, les participants ont décidé de mettre en place une organisation efficace pour une meilleure participation aux prochaines élections municipales.
A O
Source : Ziré