La France a estimé mardi que le référendum constitutionnel et les élections législatives organisées dimanche en Guinée n’étaient “pas crédibles” et condamné les violences qui ont suivi. “La France suit avec préoccupation la situation en Guinée, après l’organisation du scrutin”, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.”Le caractère non inclusif de ces élections et non consensuel du fichier électoral, ainsi que le rôle joué par des éléments des forces de sécurité et de défense excédant la simple sécurisation du processus, n’ont pas permis la tenue d’élections crédibles et dont le résultat puisse être consensuel”, a-t-elle ajouté.Paris “condamne les actes de violence qui ont entraîné la mort de plusieurs Guinéens” et “appelle tous les acteurs guinéens, quels qu’ils soient, à la responsabilité et à la plus grande retenue”, a-t-elle poursuivi.Après des mois de tensions qui avaient déjà coûté la vie à au moins 32 civils et un gendarme, le président Alpha Condé a décidé de tenir le référendum et de passer outre aux protestations de l’opposition, qui l’accusent de vouloir briguer un troisième mandat.Au moins 14 personnes ont été tuées dans les violences qui ont entaché le vote à travers le pays, selon l’opposition. Les autorités parlent de six morts, dont deux dues à un “accident” et un problème de santé.
AFD