Signé en juin 2015, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali peine à se matérialiser. Les acteurs ont des avis différents sur l’esprit de l’accord malgré des efforts du Centre pour le dialogue humanitaire (HD).
Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) organise depuis hier un atelier de formation des formateurs sur le contenu de l’accord pour la paix. Une trentaine de personnes désignées par les trois parties signataires participent aux travaux. Ils seront chargés de faire une restitution fidèle aux populations, singulièrement les déplacés et les réfugiés.
L’atelier fera le point de la mise en œuvre de l’accord en dégageant les difficultés rencontrées. Les acteurs échangeront sur des approches permettant de proposer des pistes de solutions aux difficultés rencontrées. Les messages-clefs sur la mise en œuvre correcte de l’accord seront véhiculés aux formateurs pour leurs missions de sensibilisation futures.
Le ministre de la Réconciliation Mohamed El Moctar a remercié le Centre HD pour l’organisation d’un tel atelier et son apport pour une sortie de crise définitive. A l’en croire, le processus avance mais sa mise en œuvre pose beaucoup de problèmes qu’il faut résoudre avec intelligence. Il a reconnu les efforts inlassables du Centre HD depuis 2015 à travers le résumé de l’accord pour la paix en vingt questions-réponses mais surtout sa traduction dans treize langues nationales.
Le représentant de la CMA a affirmé que tous les problèmes du Nord sont pris en compte dans l’esprit de l’accord. Il a accusé la partie gouvernementale de trainer les pieds.
Giuliano Vascotto, chef de mission adjoint du centre HD explique que “ces cinq jours formations ouvriront une fenêtre sur le contenu de l’accord, l’état de sa mise en œuvre et l’élaboration de messages-clés communs sur la mise en œuvre de l’accord”.
Zoumana Coulibaly