Désormais, le pain au haricot ou Niébé, au mil et au sorgho est disponible au Mali. Ces céréales sont des ‘’bio’’ naturellement. Ces pains sont non seulement riches en fer, mais ils améliorent la digestion et luttent contre la constipation. Aussi, ces pains préviennent le surpoids grâce à son effet rassasiant. La transformatrice de ces céréales locales en pain, s’appelle Ami N’DIAYE qui évolue dans la valorisation des produits locaux au Mali et dans l’agroalimentaires, depuis plus d’une décennie. Nous l’avons rencontré, ce samedi 23 mars 2024, au cours de la visite des stands des produits locaux, à l’occasion de la 3ème édition du Week-end ‘’Bio’’, organisé par la Coordination des organisations paysannes (CNOP), à Kalaban-coro.
Dans son propos, la transformatrice Ami N’DIAYE a expliqué que son objectif n’est autre que de valoriser les produits locaux au Mali et de les transformer de façon moderne et intéressante pour la population. Aussi, elle souhaite faire découvrir les avantages de la valorisation des produits locaux aux Maliens, en termes de santé et d’économie pour le Pays.
Lors de la 3ème édition du week-end ‘’bio’’, Ami N’DIAYE exposait des pains aux céréales locales (haricot ou Niébé, mil et sorgho) qui sont beaucoup riches, selon elle, en protéine, en fer, en nutriment et en vitamine. Par ailleurs, la transformatrice Ami N’DIAYE a expliqué que ces pains sont beaucoup plus nutritifs. Comme exemple, elle a indiqué que le sorgho est très bon pour les diabétiques. Parce que, il a un indice glycémie qui est faible. A cela s’ajoute également le Niébé ou haricot qui est très riche.
Evoquant l’aspect économique, Ami N’DIAYE a soutenu que la Consommation de ces produits locaux a des avantages économiques. Dans ses explications, elle a indiqué que le développement des produits à base des céréales locales était une manière d’aider et pousser les paysans à produire les céréales locales qui sont adaptés à notre terre et aux climats locaux. Selon elle, la production de ces céréales demande l’utilisation de moins de produits chimiques.
« L’Homme doit savoir que bien manger, c’est le premier médicament. C’est la première assurance en termes de santé. Parce qu’il ne s’agit pas de remplir son ventre, il s’agit aussi de se prévenir contre la maladie. Cela passe par une nourriture saine », a-t-elle conseillé.
Que les autorités nationales suscitent leurs intérêts pour qu’elles puissent comprendre que c’est aussi une joie à porter de main pour arriver à la souveraineté alimentaire. Qu’avant d’aller chercher des produits à l’extérieur, il faudrait peut-être épuiser tout ce qu’on a à l’intérieur. Que le développement soit inclusif. On ne peut pas simplement développer une catégorie de la population, mais il faudrait que les paysans vivent de leurs productions.
Concernant le prix, la transformatrice Ami N’DIAYE a informé que ses pains sont vendus sur commande entre 800 F et 1000F. Elle a précisé que le prix variait en fonction du poids. Ces pains, en les mettant dans un sachet plastique bien fermé, ils peuvent faire au moins deux semaines au réfrigérateur, a-t-elle rassuré.
Par SABA BALLO