Le torchon brûle entre commerçants et gouvernement depuis l’annonce des horaires d’ouverture et de fermeture des marchés. Les commerçants posent un certain nombre de préalables, entre autres, des mesures d’accompagnement à savoir la gratuité de l’eau et l’électricité durant un trimestre et aussi la gratuité de la location des boutiques.
Pour lutter efficacement contre la propagation de la maladie de Covid-19 le gouvernement a pris une batterie de mesures de restrictions dont le couvre-feu, la fermeture des frontières, l’interdiction des attroupements (mariages, baptême) et la fermeture des écoles.
Ces mesures sont jugées contraignantes par une frange importante de la population avec les heures d’ouverture et de fermeture des marchés. Les Maliens dans leur grande majorité vivent des ressources tirées du petit commerce. Et beaucoup de familles vivent au jour le jour avec la recherche du quotidien. Généralement les achats sont denses à la tombée de la nuit, contraindre ces commerçants à fermer boutiques et étales à 16 reviendrait à dire « les tuer » à petit feu.
Les commerçants sont en colère contre cette décision qui ne les arrange nullement. Mécontents ils posent des conditions dont le non-paiement de 3 mois d’électricité et d’eau, l’allègement des frais de dédouanement, entre autres. Si ces conditions ne sont pas remplies les commerçants poseront un niet catégorique à cette décision.
Cependant, les commerçants sont pour le respect des mesures barrières édictées pour freiner la pandémie du coronavirus dans notre pays. Ce mal qui est venu tout remettre en cause dans un pays qui connait des malades, des victimes et des personnes guéries.
Dabal Koïta stagiaire
Source : EchosMédias