Après la célébration avec éclat de la 37e édition du Maouloud, le Guide spirituel de la Fédération Ançar-Dine Internationale (FADI), Chérif Ousmane Madani HAÏDARA, Président du Haut conseil islamique du Mali, a animé sa traditionnelle conférence de presse bilan, ce mardi 27 octobre 2021, à son domicile à Banconi Dianguinébougou.
Au cours de cette session, les échanges ont porté sur la situation socio-politique du pays ; le dialogue avec les djihadistes ; l’appui financier de l’État aux festivités du Maouloud des Ançars ; les rumeurs de détournement de fonds au Haut Conseil Islamique étaient, entre autres, questions abordées au cours de cette dernière session.
Dans son propo liminaire, le Guide Spirituel des Ançars, Seïd Chérif Ousmane Madane HAÏDARA, a souligné que le Mali est confronté à un problème de dirigeants. Mais s’il plait à Dieu, a-t-il souhaité, il y aura des dirigeants qui prendront en compte, à l’avenir, les préoccupations du peuple malien.
Pour ce faire, il a invité les uns et les autres voter pour des candidats honnêtes, intègres qui se soucient des préoccupations du peuple malien lors des prochaines élections.
De même, a-t-il déploré, à la veille de chaque Maouloud, il y a eu de folles rumeurs concernant sa personne. Mais pour lui, des actes de ce genre n’enlèvent en rien la mobilisation et la détermination des Ançars pour l’organisation du Maouloud.
D’ailleurs, a-t-il estimé, la vie est faite ainsi, mais les Ançars continuent sur leur chemin.
« Nos ennemis n’ont qu’à continuer avec leurs manœuvres ; Dieu a déjà fait ce qu’il avait à faire, donc le chien aboie, la caravane passe. Nous sommes au courant des manœuvres dans l’ombre», a-t-il prévenu.
Si l’opinion nationale et internationale a assisté, ces derniers temps, à une sorte de cacophonie entre le Gouvernement de la Transition et le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) concernant des négociations avec les chefs terroristes comme Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa, le Chérif Ousmane Madane HAÏDARA n’a pas voulu polémiquer.
Selon lui, chaque malien doit se battre pour la paix et la stabilité dans notre pays, et que cela peut passer par des négociations avec les djihadistes,
« Le Gouvernement de la Transition nous a trouvé dans notre mission qui visent à trouver des solutions aux préoccupations du peuple malien. Par rapport à la négociation avec les djihadistes, tout ce que je peux dire, c’est que j’y travaille », a-t-il dit.
Pour lui, en envoyant des policiers, des gardes pour sécuriser les fidèles musulmans au Stade du 26 Mars, les autorités n’ont accompli qu’une partie de leur mission.
En ce qui concerne l’apport du Gouvernement au financement des festivités du Maouloud des Ançars, Seïd Chérif Ousmane Madane HAÏDARA a précisé que l’État n’a pas 1 F CFA dans les dépenses qui s’élèvent à 1 120 720 255 FCFA pour cette présente édition. Tout en précisant que ce chiffre reste provisoire car la FADI continue de prendre en charge des pèlerins qui sont encore présents à Bamako.
S’agissant des rumeurs de détournement de fonds au niveau du Haut Conseil Islamique, le conférencier à rejeter les accusations en bloc.
De ses explications, il ressort que le Haut Conseil Islamique ne bénéfice d’un copeck dela part du Gouvernement. Aussi, les membres de cette faitière ne perçoivent pas de salaire.
Malgré ce manque de soutien, le Haut Conseil Islamique avait décidé d’organiser un forum à Mopti pour la paix et l’entente entre les peulhs, les dogons et les bozos de la localité.
Dans un premier temps, a-t-il expliqué, il avait été demandé aux uns et aux autres de cotiser. Finalement certains ont proposé que le projet soit soumis à la Primature.
Ainsi, la demande a été adressée au Premier ministre de l’époque et l’argent a été versé dans le compte du Haut Conseil Islamique.
«Un moment, il a été dit que certaines dépenses n’ont pas été justifiées par ceux qui en étaient chargés. Il n’y a que de fausses rumeurs autour de ce sujet », a-t-il tranché.
Sur la question des Assises nationale de la refondation, le président du HCIM a fait savoir que son organisation n’a pas encore été saisie.
«On entend parler des Assises Nationales de la Refondation, mais officiellement le Haut Conseil Islamique du Mali n’a pas été saisi », a-t-il dit.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin