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Expulsion du représentant de la CEDEAO: quand Bamako enfonce une porte déjà ouverte

Pendant que le représentant de la CEDEAO, le Pr Hamidou BOLLY posait ses valises à Abuja, son remplaçant était déjà en train de préparer les siennes pour Bamako. En tout cas, c’est ce qui ressort dans le communiqué de l’organisation sous régionale rendu public mardi dernier. Toute chose qui fait croire que le diplomate était pressenti pour quitter le sol malien, puisque son remplaçant avait été déjà désigné, selon les dispositions prises par la CEDEAO. On aura compris que les plus hautes autorités ont forcé une porte déjà ouverte.

 

Déclaré ‘’Persona non grata’’ et sommé de quitté le territoire malien par les plus hautes autorités de la transition, le représentant spécial de la CEDEAO, le Pr Hamidou BOLLY a posé sa valise diplomatique, au Nigeria précisément à Abuja, le mardi 27 octobre 2021. Les réactions de la CEDEAO ne se sont pas attendre pour dénoncer cet acte.
Dans un communiqué publié le même jour, la CEDEAO dit regretter cette décision prise par Bamako. En effet, Hamidou BOLLY représentant de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), est déclarée persona non grata au Mali par les autorités de transition.
Sans donner de détails explicites sur les motivations de leur décision d’expulsion du représentant de l’organisation sous régionale, les tenants du pouvoir malien ont indiqué dans un communiqué rendu public le lundi 25 octobre 2021, que M. Hamidou BOLLY a des attitudes qui sont incompatibles avec sa mission.
Le péché, du diplomate Burkinabé, c’est de prendre contact avec certaines organisations de la société, ce qui, n’est pas compatible avec sa mission, selon le Ministre DIOP au micro des confrères de l’ORTM, tentant d’expliquer le raison de l’expulsion du diplomate.
Les autorités de la transition ignoraient le processus de remplacement de M. BOLLY ? A cette question on risque par répondre par un grand OUI ! Sinon, le bon sens voudrait que Bamako aide la CEDEAO à accélérer l’arrivée de l’autre diplomate de la CEDEAO, sans fanfaronnade.
Les observateurs de la scène politique dénoncent ainsi un populisme des plus hautes autorités qui, selon eux, cherchent la légitimé dans la rue plutôt que de faire face aux vrais problèmes de la nation.
En tout état cause, la CEDEAO n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer l’expulsion de leur représentant de cette manière la plus hostile, sur le sol malien. « La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest regrette la décision prise par les Autorités de la Transition du Mali d’expulser son Représentant au Mali, le 25 octobre 2021 », ainsi libellé dans ledit communiqué.
Cette décision extrême intervient, poursuit le même communiqué, dans une période importante et délicate caractérisée par l’accompagnement de la Transition politique au Mali par la CEDEAO et les autres partenaires dans un contexte sécuritaire complexe.
Elle intervient également alors que le processus de rappel du Représentant à la commission était déjà engagé pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions.
La commission de la CEDEAO reste engagée et continuera à déployer ses efforts pour appuyer une transition réussite et apaisée au Mali.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin

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