De nos jours, notre pays traverse une situation exceptionnelle. L’embrasement et la complexité des évènements en cours dans le pays s’expliquent par des connivences méconnues par la plupart des gens. Par cette intervention, le sujet de Kolondiéba s’exprime sans réserve. « De nos jours au Mali, il y a un combat pour la liberté, la souveraineté, la dignité. Un combat qui est l’expression des luttes quotidiennes de chaque structure politique et associative », tel est le message du Dr Oumar Mariko au reste du monde. Pour lui, les manifestations en cours dans le pays expriment le ras-bol d’un peuple meurtri de la mauvaise gouvernance catastrophique du président IBK. L’ex-député trouve dommage l’inoccupation de la majeure partie des localités du pays par le gouvernement. Pas d’école, pas de santé, pas de sécurité.
L’administration est complètement absente dans beaucoup de circonscriptions nationales de nos jours, a-t-il invoqué pour démontrer le degré de la pourriture de cette gouvernance en cours au Mali. Puis de faire part d’une confidence : « Pour que le président IBK lui-même se rende dans certaines localités du pays, il lui faut prendre la permission auprès des groupes rebelles ou de la France ». Et de s’interroger, « où se trouvent l’indépendance et l’exercice de la souveraineté de l’État malien sur toute l’étendue du territoire dans ces conditions ? » Ça fait bientôt trois (3) ans que les enfants du pays ne vont plus à l’école, a-t-il aussi rappelé, certifiant la justesse du soulèvement du M5-RFP contre le régime en place.
Le président de SADI dément toute allégation accusatoire des manifestants du 10 juillet comme responsables des casses ou actes de vandalisme. « Les membres du M5 ont décrété la désobéissance civile avec des recommandations bien précises : la non-violence, le pacifisme. Nous pouvons aujourd’hui dire et affirmer à la face du monde que les manifestants du M5 n’ont fait usage d’aucune violence, ils sont partis calmement à l’ORTM et à l’Assemblée nationale, et ont calmement occupé les rues et les routes », révèle l’opposant politique. De ce fait, la question mérite, selon lui, d’être posée à savoir comment la violence a été déclenchée au cours de la manifestation du 10 juillet. Une chose est quand même claire : lorsque les membres du M5 ont appris qu’il y a une velléité de la part du pouvoir à semer le désordre, incitant les gens à la violence, ils (leaders du M5) se sont rendus à l’ORTM pour sensibiliser les gens, explique M. Mariko.
Bref et concis, l’homme politique étaye en clair ce qui s’est réellement passé : « Sans casse ni de destruction, les manifestants étaient à l’ORTM et à l’hémicycle. L’Assemblée nationale a été occupée pendant 45 minutes par les manifestants sans aucun dégât. C’est quand les forces de l’ordre (FORSAT) sont venues qu’il y a eu de la violence. Elles ont mis les gens en colère par le jet des gaz lacrymogènes, voire des tirs à balles réelles. Malgré tout, confirme l’ex-député, les manifestants sont sortis avec des mains en l’air ». D’où ces propos : « Nous pouvons dire que les manifestants ont été infiltrés par le régime lui-même pour faire des dégâts. Les causes, les raisons et les auteurs de la violence sont à rechercher du côté du pouvoir, et non du côté du M5 ».
Via cette vidéo, le militant socialiste trouve irrémissible l’entremise de l’Ambassadeur des États unis au Mali et le représentant des États unis dans le sahel en faveur du pouvoir. « Nous sommes écœurés de constater que des représentations diplomatiques outrepassent leurs missions. Nous voulons parler de l’Ambassadeur des États-Unis au Mali et du représentant des États-Unis dans le sahel. Ils se sont adonnés à un exercice qui aurait pu déclencher un incident diplomatique », a-t-il spécifié. Et de clarifier à tous que ceux-ci sont des amis à IBK. Des gens qui, selon lui, ont cultivé leur amitié avec le pouvoir jusqu’à oublier leurs véritables missions. D’après lui, ces Ambassadeurs américains falsifient l’histoire du Mali. À tous les pays et représentations diplomatiques qui sont en complicité avec IBK, Mariko se demande s’ils acceptent de vivre la même situation que vivent les Maliens en ce moment : manque d’école, de santé, de sécurité…
Pour être clair, Oumar Mariko reste sûr que la démocratie malienne est gérée par un mode de gouvernance « barbare » soutenu par des « Européens et des Américains ». Une chose est claire, dit-il, « certes le peuple malien va encore subir, mais il triomphera sur le régime dictatorial d’IBK ».
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays-Mali