Éternel médiateur de la région ouest-africaine, histoire de cacher ses faiblesses et insuffisances en matière de bonne gouvernance, «démoncrate» devant Dieu et les hommes, insatiable qu’il est de par sa connexion établie avec les narcotrafiquants du Nord-Mali, Blaise Compaoré a depuis plus de trente (30) ans, alors qu’il était chef d’état-major lors de la guerre Mali-Burkina Faso, promis un jour de se venger du Mali. Et voici que des Maliens du Mnla tant au sud et qu’au nord, incapables de s’écouter au nom du Mali, des apatrides, donnent l’occasion à Blaise de tenir sa promesse. À Ouaga, les négociations entre Mnla et Bamako constituent plus qu’une médiation, c’est plutôt une indignation, une scène de dispute sur la dépouille du Mali avec comme médiateur un Blaise, tel qu’il est : rancunier, indignant justifiant ainsi la méfiance de ses pairs détracteurs.
Sauf que, personne en Afrique de l’Ouest ne peut chanter un succès de Blaise en matière de médiation : Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Togo. Ensuite, il n’est pas né sur cette terre, fut-il un Blaise, celui qui peut se faire un nom sur la dépouille du Mali. En se jouant de la confiance de ses pairs de la sous-région, en faisant croire qu’il travaille à la résolution de la crise malienne, tout le même sait que Blaise s’active pour lui-même : rester sur la page des médias comme négociateur, piètre négociateur du reste, et avoir un œil sur ses intérêts dans le nord du Mali, via ses amis du Mnla. En cela, Blaise est le président leader de la Cédéao. La paix au Mali n’a jamais été son souci. En effet. Un être méchant qui ne pense qu’à lui-même.
Dans un de ses livres, Guimba national dresse le profil humain de Blaise Compaoré. Cruel et sans âme humaine, Blaise qui aura sacrifié l’amitié pour arriver au pouvoir, et, s’est maintenu au sommet grâce des accidents. Ainsi, au Burkina, l’expression «un accident peut arriver», constitue son invention pour assassiner tous ceux qui le dérangent : le journaliste Robert Zongo, le chanteur Black So man… Mais alors pourquoi, Blaise, piètre médiateur et assassin vomit-il tant le Mali ?
L’histoire est simple. En 1984, la guerre des pauvres éclate entre le Mali et le Burkina Faso. Conscient, le capitaine Thomas Sankara avertit Blaise, alors chef d’état-major, de la supériorité du Mali en terme d’armement. Blaise le reconnaît, mais promet à Sankara de se faire le Mali, un jour. Depuis, rancunier qu’il est, Blaise n’a jamais pardonné au Mali. Alors une entreprise est mise en route avec un lobbying international de destruction de l’image du Mali.
Voici que des apatrides donnent l’occasion à Blaise de se faire la peau du Mali. Les éléments du 22 mars 2012, suivis de la rébellion, constituent l’entrée en matière et à visage découvert de Blaise. Il emballe la Cédéao de sa proximité avec le Mali, ou plutôt de sa connaissance des rebelles, car étant un de leurs alliés, en connexion avec les pays arabes. Le Burkina sert de transit aux logistiques de guerre pour venir assassiner des Maliens qui n’ont rien fait. Les hôtels quatre étoiles du Burkina sont mis à la disposition des rebelles lors des ronds de négociation. Ils sont chez eux au Burkina Faso, ces ennemis du Mali. Pendant que Blaise joue à l’indispensable méchant, il fait des gestes pour détourner les regards.
Seulement voilà, le beau Blaise n’a jamais négocié pour la nation malienne. Son entreprise de haine envers ce pays, son voisin, est sans limite. C’est lui Blaise qui dit au monde entier que le Mali n’a pas d’armée, encore moins d’hommes politiques. C’est encore lui qui envoie son avion prendre des blessés sur des théâtres d’opération. Une déclaration de guerre en temps normal. L’éternel médiateur a trahi les rebelles de la Côte d’Ivoire, enfoncé Dadis et s’est fait détester pour toujours des Togolais. Un piètre médiateur, un menteur négociateur qui favorise l’une des parties de la négociation. Que veut Blaise ? Rien, absolument rien. Sauf se faire un nom sur la dépouille du Mali. Ce qui explique les propos de cette dame en larmes devant l’hôtel de l’Indépendance au Burkina, une Malienne dans le sang et dans le cœur, à l’adresse de Blaise : «Blaise se fout des Maliens, mais qu’il sache que le Mali est un pays béni ; la grandeur du Mali n’est pas le fait des Maliens mais de Dieu, qu’il sache raison garder». Parfait, chère dame.
On ajoutera volontiers qu’en se jouant de la confiance de ses pairs de la sous-région, en faisant croire qu’il travaille à la résolution de la crise malienne, tout le même sait que Blaise s’active pour lui-même : rester sur la page des médias comme négociateur, piètre négociateur du reste et avoir un œil sur ses intérêts dans le nord du Mali, via ses amis du Mnla. En cela, Blaise est le président leader du Mnla de la Cédéao. La stabilité de la sous-région est son dernier souci, lui «démoncrate» n’a aucun intérêt dans un climat paisible. Loin s’en faut !
Et enfin et cela est clair, Blaise n’apportera pas la dépouille du Mali dans son enfer. Le Mali objet d’attaque par les rebelles ou de négociation avec le Mnla sous l’égide de Blaise, le satan, ne sera le vouloir de personne. Oui, la grandeur d’un pays est un fait de Dieu. Le Mali ne sera que le vouloir de Dieu.
Bekaye DEMBELE