Licité dimanche à Bamako de la diffusion d’une « trace de vie » de la
Française Sophie Pétronin, enlevée au Mali en décembre, assurant de la
mobilisation totale de l’Etat « pour la retrouver et la ramener saine et sauve ».
A la veille du sommet du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad,
Mauritanie) à Bamako, auquel M. Macron a assisté dimanche, la principale
alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a diffusé une vidéo montrant six
étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Mme
Pétronin.
« Le risque d’enlèvement a bouleversé notre communauté. Je pense à notre
compatriote Sophie Pétronin, enlevée à Gao (nord du Mali) la veille de Noël et
qui oeuvrait dans une ONG qui aidait les enfants », a déclaré M. Macron lors
d’une rencontre avec des expatriés français au Mali.
« Tous les services de l’État sont mobilisés pour la retrouver et la ramener
saine et sauve, mais je ne céderai à aucune provocation, car nos assaillants
n’attendent que cela pour pouvoir donner un prix à une vie et généraliser ce
commerce qui aujourd’hui les fait vivre », a-t-il expliqué.
« Ces gens ne sont rien, ce sont des terroristes, des voyous et des
assassins, et nous mettrons toute notre énergie à les éradiquer », avait-il
réagi auparavant, interrogé sur la diffusion de la vidéo, lors d’une
conférence de presse avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, au
terme du sommet.
« C’est là pour la première fois depuis des mois une trace de vie pour
Sophie Pétronin, et donc je m’en félicite », avait-il ajouté.
Le mari de Sophie Pétronin, humanitaire spécialisée dans l’assistance aux
enfants mal nourris, Jean-Pierre Pétronin, a indiqué dimanche à la télévision
française BFMTV espérer que la présidence Macron le tiendrait davantage
informé du dossier que celle de son prédécesseur, François Hollande.
« Je ne pense pas que ce soit comme l’ancien gouvernement où pendant six
mois il ne s’est pas passé grand-chose », a-t-il dit.
« J’espère qu’on aura des informations un peu plus concrètes avec ce
gouvernement », a ajouté le mari de l’otage française.