Dimanche dernier, le réseau Malimédias en partenariat avec la Commission Nationale des cultures Africaines et de la Francophonie (CNCAF) a organisé à l’Azalaï Grand Hôtel de Bamako, une conférence débat sur le thème:« Francophonie, missions, domaines d’interventions et Organisations ».
Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre des activités de la semaine nationales de la Francophonie. Elle s’inscrit aussi dans le cadre de festivités marquantes le 47 ème anniversaire de la création de l’organisation commune.
Elle était placée sous la présidence de l’ancien ministre, Pr Moustapha Dicko, Haut Représentant du Chef de l’Etat auprès de la Francophonie, non moins secrétaire général de la CNCAF. Il avait à ses côtés, l’Administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie, notre compatriote Adama Ouane, ancien ministre de l’Education nationale, du Président de Malimédias.Com, Hamidou El Hadji Touré.
D’entrée de jeu, le président de Malimédias.Com a campé le décor de la cérémonie en disant que l’objet de la conférence est de faire connaitre davantage la CNCAF du public malien afin favoriser les conditions d’un changement de mentalité à l’endroit de l’organisation.
L’ancien ministre de l’Education nationale du Mali, Adama Ouane, Administrateur de l’OIF a souligné que le Français est en symbiose avec les autres langues nationales.
Selon lui, nous devons promouvoir cette langue qui fait partie de notre histoire et surtout dans le contexte du numérique. A l’entendre, l’organisation a pour mission de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme, la solidarité, le partage, mais aussi la coopération culturelle technique et économique.
A ses propos, le Mali est un membre très important de la Francophonie et très cher pour la secrétaire générale de l’organisation Mme Michael Jean. Il précise que l’OIF n’est pas un projet linguistique, mais une organisation politique, économique et culturelle dont les décisions s’imposent aux pays membres. La deuxième personnalité de l’OIF de laisser entendre que cette institution restera au service de la paix et du développement harmonieux des peuples. « Notre vision, c’est de faire de la Francophonie, un cadre idéal pour trouver des solutions à nos problèmes.
Il faut humaniser le développement. L’OIF n’est utile que lorsque qu’elle est capable d’assister et d’aider les pays membres à résoudre leur problème de développement humain durable .Aujourd’hui, la Francophonie est plus attractive. Il y a un besoin de Francophonie et une demande de Francophonie», a confessé le ministre Ouane.
Le Haut Représentant du Chef de l’Etat du Mali auprès de l’OIF, le ministre Dicko, a remercié les journalistes pour l’intérêt qu’ils accordent à l’institution. Avant de dire que cette année, la CNCAF a voulu étaler dans le temps la célébration de la journée internationale de la Francophonie organisée chaque 20 mars. Aux dires du Pr Dicko, la CNCAF coordonne toutes les activités francophones culturelles africaines.
Selon lui, au delà de la langue (Français), l’OIF est une organisation dont l’initiative résulte de l’action des pays du sud tels que le Sénégal, l’Egypte. Elle n’est une initiative de l’Hexagone, a soutenu Dicko. A ses dires, l’OIF est la deuxième organisation la plus grande au monde avec 84 membres et s’étend sur les cinq continents. Parlant des missions assignées à l’OIF, Moustapha Dicko a indiqué l’appui au système judiciaire et à la société civile ; la promotion du patrimoine linguistique ; la défense et le renforcement de la démocratie ; la contribution à un modèle économique performant soucieux de la dignité humaine.
Au cours des discussions, le Haut Représentant du Président de la République a maintenu qu’il n’y a que complémentarité entre la langue française et les autres langues nationales.
A cet effet, il dira que le Français est un instrument qui nous permet d’exprimer nos sentiments les autres et dont nous devons utiliser pour booster nos langues maternelles. Pour Ouane, le Français est un butin de guerre, un instrument normatif d’une valeur exceptionnelle qui se saurait créer une sorte de dichotomie au sein de l’organisation.
Pour conclure, le ministre Dicko de faire comprendre que «faire la promotion de l’OIF ne fait pas de nous des agents de la langue française encore moins des ennemis contre les langues nationales ».
Jean Goïta