Le Secrétaire général adjoint de l’Onu aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a présenté le bilan des activités de ses services pour l’année 2013, passant en revue les situations au Mali, en République démocratique du Congo (RDC), au Soudan, au Soudan du Sud et en République centrafricaine.
Concernant le Mali, M. Ladsous a considéré qu’il y avait des progrès importants mais a relevé, cependant, la nécessité du maintien de la vigilance en matière de sécurité, en déplorant les attaques et les menaces des djihadistes. Rappelant la tenue des élections présidentielles qui s’étaient déroulées, selon lui, de manière transparente, il a avancé qu’avec le retour d’institutions légitimes au Mali, les efforts doivent être intensifiés pour y instaurer un dialogue inclusif et traiter les causes du conflit. Il s’est réjoui, en outre, du partenariat solide instauré entre le gouvernement malien, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Onu. «Nous nous approchons du déploiement complet des troupes et de forces de police de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)», a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la République centrafricaine, M. Ladsous a rappelé la présence de la mission de politique spéciale dans ce pays, le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA), ainsi que le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine(MISCA) au terme de la résolution 2127. Cette résolution a aussi demandé à l’Union africaine et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de veiller à ce que la passation des pouvoirs entre la MICOPAX (force de la CEEAC) et la MISCA ait lieu le 19 décembre en cours. En ce qui concerne la RD Congo, M. Ladsous a indiqué que la victoire militaire du gouvernement sur le Mouvement du 23 mars (M23), obtenue avec le soutien de la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), constitue «une étape majeure». Soulignant que la priorité en RDC est de régler le problème posé par la présence des autres groupes armés, il s’est félicité, à cet égard, que la brigade d’intervention de l’ONU soit pleinement opérationnelle et que le projet de déployer des drones chargés de missions de surveillance ait été traduit dans les faits à Goma. Avec deux appareils de ce type en opération, et cinq d’ici au 1er avril 2014, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a expliqué que la MONUSCO était désormais en mesure de recueillir des images de ce qui se passe sur le terrain. «Ces images sont utiles sur le plan militaire, sur le plan de la sécurité de nos troupes et pour connaître les mouvements de la population civile», a-t-il expliqué en précisant que ces drones avaient été fournis par une société italienne. Il a espéré que l’on pourrait bientôt tirer des leçons de cette expérience pour envisager l’usage de ce genre d’équipement sur d’autres théâtres d’opérations. Concernant le Soudan, M. Ladsous a affirmé que la situation a connu une «année difficile» avec une recrudescence d’attaques, des déplacements de populations civiles et le décès de 14 Casques bleus. Au Soudan du Sud, il a indiqué que la sécurité des civils posait un problème dans l’Etat de Jonglei. «’Nous commençons à redéployer les effectifs militaires de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) et nous poursuivons le travail lancé à Baye où nous espérons un accord entre les deux pays», a-t-il indiqué. Abordant le Moyen-Orient, le Secrétaire général adjoint a rappelé que les 1.250 Casques bleus déployés au sein de la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) étaient chaque jour, victimes d’attaques.