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Opération d’identification et de notation dans la Fonction publique : Le début d’une opération de ‘’riposte’’ ou une chasse aux sorcières ?

Les salaires  en espèce, perçu par les fonctionnaires (et les contractuels) après que ceux-ci aient satisfait un certains nombre de conditions notamment : fournir des documents administratifs  attestant leur appartenance à la fonction publique malienne.

Moussa-Bocar-Diarra

Pour beaucoup de fonctionnaires, on sent une opération chasse aux sorcières en préparation, pour d’autre c’est la réponse immédiate aux mouvements d’humeur de l’union nationale des travailleurs du Mali UNTM.

L’opération a été officiellement lancée le lundi dernier, elle va consister à identifier l’effectif des fonctionnaires et contractuels et de moraliser un important poste de dépenses, à travers un schéma technique. C’est ce qui a été expliqué par le directeur national de la fonction publique et des collectivités territoriales, M. Amadou Fabé.

Dans sa sortie médiatique, le nouveau le bras armé de l’opération, M. Fabé, a passé plus cinq minutes à expliquer la méthode d’enquête sans être lui-même convaincue de la pertinence de l’opération.

En effet, dans ses explications, nous avons retenu que : pour les besoins de la cause, les salariés de l’Etat seront payés en espèces, directement par  les comptables publiques des équipes de contrôle mises en place à cet effet et les agents concernés pour le mois en cours, doivent se plier à certaines exigences. Ils doivent se présenter physiquement aux équipes de contrôle pour empocher leur salaire (en espèce)  mais à la condition de la présentation de certaines pièces : l’acte de recrutement, la décision de mise en congé de formation (pour ceux qui sont en congé de formation à l’extérieur), le certificat de vie individuelle ou collective des enfants, l’acte de mariage, une pièce d’identité en cours de validité. A cela s’ajoute des fiches individuelles déjà élaborées, que chaque agent est tenu de remplir.

Quant aux agents en mission à l’extérieur, ils sont tenus, à leur retour, de présenter aux équipes de contrôle leur ordre de mission.

L’opération, le contrôle a démarré le 20 octobre et prendra fin le 10  novembre, les agents concernés sont ceux du secteur de la sécurité (police et protection civile sur toute l’étendue du territoire), les secrétaires généraux, les cabinets et les services centraux des secteurs de la santé et du développement social, du développement rural, de l’éducation, des affaires étrangères et des Maliens de l’extérieur ; du développement économique et financier ; les travailleurs de l’Administration générale et des infrastructures, ceux prélevant du ministère de l’Economie numérique, de l’information et de la communication et du département de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement.

Inopportune et inappropriée   : c’est ainsi que certains  jugent cette opération inappropriée  du moment où le pays vient de traverser une crise sans précédent, cette nouvelle opération ne va que remuer le couteau dans les plaies. D’autres font allusion à la tentative de l’ancien ministre de la fonction publique M Mamadou Namory Traoré de chasser qui s’est soldé par un échec cuisant, et les fonctionnaires radiés ont pu retrouver leur place avec remboursement de leurs salaires qui avaient été coupés.

Réduire l’angle du budget national pour satisfaire l’UNTM : L’équation est simple, réduire l’angle des fonctionnaires pour permettre au budget de pouvoir satisfaire les doléances de l’union nationale des travailleurs du mali (UNTM) qui n’arrête pas de menacer le gouvernement avec son lot de préavis de grève. Alors, pour pouvoir satisfaire ce mouvement d’humeur, il faut lancer une vaste opération d’identification ou du moins une opération de riposte ou de chasse de boucs émissaires, selon des indiscrétions. Le ministre Bocar Moussa Diarra soupçonne plus de 10 000 fonctionnaires fictifs dans la fonction publique, alors en mettant à la porte toutes ces personnes, peut être que cela va permettre au gouvernement de se mettre à table de façons sereine avec Yacouba Katilé, secrétaire général de la centrale et ses camarades, qui ne sont toujours pas satisfaits (Ils l’on fait savoir à travers une conférence de presse la semaine dernière) Sur cinq points inscrits à l’ordre du jour, dans les négociations avec le gouvernement, seulement trois ont fait l’objet de discussion, les deux autres plus importantes, selon les responsables syndicales, n’ont pas été traitées. Alors, ils menacent d’aller en grève de 72 heures les 29,30 et 31 octobre prochain.

Issa Kaba

SOURCE: L’Express de Bamako  du   23 oct 2014.
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