Depuis le début de ce mois, les terroristes ont à leur actif, plusieurs attaques visant les FAMa, leurs partenaires et les populations civiles. Le jeudi 21 janvier dernier, sur le chemin de Koro, après une mission de ravitaillement du poste de Mondoro, les FAMa ont été victimes d’une attaque à l’engin explosif improvisé (EEI). Pas de perte en vie humaine mais leur véhicule a été endommagé par le souffle de l’explosion qui a fait également des blessés.
Ensuite, dans la nuit du 23 au 24 janvier, les camps des FAMa de Mondoro et de Boulkessi ont fait l’objet d’une attaque simultanée. Dans leur riposte vigoureuse, les FAMa ont pris l’ascendant sur leurs adversaires et ont tenu leur position. Elles ont été aidées par la Force Barkhane qui a déclenché une patrouille d’hélicoptères Tigre sur place. En parallèle, une patrouille de Mirage 2000 a survolé les deux emprises. Le bilan est d’une dizaine de terroristes neutralisés et 40 motos saisies.
Le lundi 25 janvier dernier, une attaque a été perpétrée par 6 individus armés à bord d’une 4×4 contre des éléments de la gendarmerie assurant leur mission régalienne au check-point à l’entrée de la ville de Goundam. Leur riposte a permis de repousser les terroristes même si l’attaque a fait un mort et deux blessés du côté des FAMa.
OPERATIONS CONJOINTES – Face à un ennemi commun, la Force Barkhane et les FAMa mènent ensemble des opérations conjointes qui ont déjà donné de bons résultats. L’opération conjointe ‘’Eclipse’’ qui s’est déroulée, du 2 au 20 janvier, a permis de neutraliser une centaine de terroristes, de capturer une vingtaine et de saisir plusieurs motos et des matériels de guerre. Elle a été planifiée et exécutée par les FAMa, la Force Barkhane et la Force conjointe du G5-Sahel. Son but étant de bouter l’ennemi hors de ses zones de refuge. Cette opération a concerné les localités de Serma, Boulkessi, Foulssaret et Doni.
Selon le colonel Jean-Baptiste, commandant du Groupement tactique de Désert n°1 Lamy de Barkhane, ce Partenariat militaire opérationnel (PMO) a été fondé suite à une séquence très ambitieuse qui a duré presque deux mois. « La première partie consistait à nous entrainer ensemble pour mieux nous connaitre sur le terrain afin d’évoluer entre frères d’armes », a-t-il déclaré, ajoutant que la deuxième partie a consisté à dénicher les terroristes dans le Gourma malien jusqu’à la frontière burkinabè. Le colonel Jean-Baptiste a apprécié la discipline, l’enthousiasme et la volonté combattive des unités des FAMa durant cette opération, ayant permis d’enregistrer d’excellents résultats.
Du côté des FAMa, le chef de bataillon Adama Diassana a indiqué que tout le monde a besoin d’un partenariat gagnant, c’est-à-dire après une formation que les FAMa et le partenaire évoluent dans les mêmes fuseaux. Selon lui, cela est mieux que d’envoyer les FAMa dans un fuseau et que le partenaire soit dans un autre.
Par ailleurs, la coopération entre la Force Barkhane et les différentes Forces armées partenaires se poursuit dans la région dite des « trois frontières ». Cette Force poursuit sa traque des groupes armés terroristes dans le Gourma avec les FAMa. Le 13 janvier, après avoir mené un raid dans la forêt de Foulsaré, le Groupement tactique désert (GTD) Lamy et les FAMa ont procédé au ratissage du village de Kobou. Poursuivant leurs fouilles, après avoir découvert quatre motos, les militaires français et maliens ont décelé un important plot logistique comprenant un laboratoire de fabrication d’EEI. Plus d’une quinzaine de téléphones, des batteries, de l’explosif artisanal, cinq fûts d’essence, du cordeau détonant, des télécommandes, trois motos, une ceinture explosive ainsi que du matériel médical ont ainsi été saisis.
Les militaires français et estoniens de la Force Takuba accompagnés des FAMa ont, aussi, mené une opération de reconnaissance offensive et de harcèlement dans la localité d’Ansongo. Au cours de leur progression, ils ont stoppé la progression d’un groupe armé. Au sein du dispositif ennemi se trouvait un civil malien capturé par les terroristes que les FAMa ont pu libérer et remettre aux autorités locales.
Le 16 janvier dernier, le déplacement suspect d’un groupe d’une trentaine de motos a été identifié par les moyens de renseignement de la Force Barkhane au Burkina Faso, plus précisément, au sud de la localité frontalière de Boulkessi. Dépêchée sur zone, une patrouille de Tigre a effectué une action de feu contre ce groupe armé terroriste. Une dizaine de terroristes ont été neutralisés et près d’une vingtaine de motos ont été détruites.
Le même jour, les moyens de renseignement de la Force ont permis de localiser des terroristes dans un pick-up faisant route vers le Nord-Ouest de N’Daki, au Mali. Une frappe par un Reaper a permis de les neutraliser. Auparavant, dans le Liptako, le 2 janvier dernier, une patrouille d’hélicoptères de la Force a détecté deux individus posant un EEI sur l’axe reliant Hombori à Gossi. Une frappe réalisée en leur direction a permis de détruite leur moto. De l’armement et du matériel entrant dans la confection des EEI ont été saisis sur place.
Le 4 janvier à Serma, l’action coordonnée entre la Force Barkhane et les FAMa a permis de découvrir divers emplacements habituellement occupés par des groupes armés terroristes dont un véritable atelier de confection d’EEI. De l’armement individuel, des munitions, des roquettes, sept motos, des moyens de communication ainsi que sept EEI et de nombreux composants servant à leur confection ont été saisis. Enfin, le 2 janvier, un rassemblement d’individus a été détecté entre Hombori et Boulikessi. Caractérisé comme un rassemblement de groupes armés terroristes, une frappe des chasseurs de la Force Barkhane a permis de neutraliser plusieurs d’entre eux.