Bamako, 27 Janv (AMAP) Le Projet de gouvernance du secteur des mines (PGSM) a initié, mercredi, un atelier de démarrage des travaux de l’évaluation environnementale et sociale stratégique (EESS) du secteur des mines au Mali.
Intervenant lors de cet atelier présidé par le conseiller technique, chargé des mines au niveau du département, Lassana Guindo, le spécialiste en sauvegarde environnementale et sociale du PGSM, Dr Baba Faradji N’Diaye, a expliqué que le PGSM est un projet dédié à la promotion de l’activité minière au Mali. La nature du projet exige la réalisation d’une évaluation environnementale et sociale stratégique pour tout le secteur minier malien. Afin d’évaluer les impacts et les risques environnementaux et sociaux de l’activité minière et proposer des solutions pour sa pérennisation. « Le bureau d’étude français Sofreco a été recruté pour ce faire », a rappelé l’expert.
« La prise en charge de la question environnementale dans l’activité minière est d’une extrême importance », a soutenu, pour sa part, le conseiller technique, Lassana Guindo. Il a remercié la Banque mondiale pour son soutien constant dans les efforts de développement économique et social du Mali, en général et dans le secteur minier, en particulier.
« L’objectif du gouvernement, en la matière, est de rendre possible l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 », a expliqué M. Guindo. Cela en se fondant, selon lui, sur les potentialités et les capacités de résilience pour la promotion d’un développement inclusif en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali apaisé et uni.
« Dans cette dynamique, le secteur minier est considéré comme un gros contributeur. Nous devons donc travailler de façon ardue à son développement avec la mise en valeur de notre riche sous-sol », a-t-il dit.
Selon lui, tous les spécialistes s’accordent à dire que le potentiel minier malien est immense. Des gisements importants d’or ont été découverts à travers le pays. « La recherche d’autres substances minérales se poursuit. Pour traduire ce capital minier en développement durable, le Mali devra faire face à de grands défis qui englobent les enjeux environnementaux et sociaux, tout en reconnaissant que les projets miniers sont caractérisés par leur impact environnemental et social », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Lassana Guindo a souligné qu’il devient impérieux, au début de chaque projet minier et même pendant son déroulement, d’évaluer ses risques et impacts. Le but est, selon lui, d’optimiser les avantages environnementaux et sociaux pouvant découler de la mise en œuvre des investissements miniers, notamment la protection de l’environnement actuel et futur et les effets durables du développement de l’exploitation des ressources naturelles à l’équilibre des écosystèmes.
L’EESS, qui sera réalisée par le Bureau d’études Sofreco, permettra d’analyser, de façon systématique, les risques environnementaux et sociaux associés à n’importe quel type de projet minier : recherche ou exploitation. Toutefois, l’étude se penchera sur les aspects exploration, exploitation, organisation sectorielle, investissement, aménagement, technique, économique, gestion des revenus. « Elle fera des propositions sur les dispositions globales à prendre pour garantir la durabilité du secteur », a assuré Lassana Guindo.
L’évènement a eu lieu en présence du coordinateur du PGSM, Hamara Touré, du représentant de la Société française de formation et conseil (SOFRECO) Pierre Martz et de nombreux représentants des sociétés minières.
MS/MD (AMAP)