Face à l’intransigeance de la Russie sur le dossier syrien, les Occidentaux affichent leur fermeté, mais semblent se diriger vers un compromis qui permette à chacun de ne pas perdrer la face.
L’Iran a volé la vedette à la crise syrienne, mais les Occidentaux disent continuer de batailler ferme pour arracher aux Russes une résolution contenant une menace claire d’usage de la force en Syrie. Derrière une rhétorique de fermeté, on peut se demander si les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ne sont pas plutôt en train de trouver un habillage leur permettant de sauver la face, face à une Russie qui ne veut pas lâcher d’un pouce.
Laurent Fabius a répété ce lundi qu’il n’était pas question de céder sur le chapitre VII. Celui-ci permettrait d’autoriser automatiquement un recours à la force contre Bachar el-Assad si ce dernier dérogeait à ses engagements en matière d’armes chimiques. Le chef de la diplomatie française a jugé possible un accord avec la Russie, soulignant que «la rédaction» de la résolution qu’il avait proposée était la reprise exacte de l’accord signé à Genève entre Américains et Russes, le 30 août, qui mentionnait le chapitre VII.