Le directeur général de l’Organisation non gouvernementale internationale, Diakonia, Bo Forsberg, est en visite à Bamako, accompagné de son directeur régional pour la zone Afrique, Leif Newman. Il a animé une conférence de presse, vendredi, à la Maison de la presse pour expliquer les différentes actions de Diakonia au Mali et ailleurs dans la lutte contre l’injustice sociale. Les thématiques de cette rencontre avec les médias ont porté sur les « droits humains dans un contexte de pays en conflit ; conflit et justice : vers une réconciliation et une paix durable». M. Forsberg avait à ses côtés la présidente de l’Association Wildaf, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké et le directeur de Diakonia-Mali, Nicolas Sidibé. « Notre Ong est présente au Mali depuis 1998 dans le domaine de développement durable à travers l’appui au renforcement des capacités des organisations de la société civile. Diakonia intervient dans le processus du dialogue entre les acteurs majeurs de la gouvernance, dans la promotion de la redevabilité locale et régionale dans la gestion des services sociaux de base.

Nous intervenons dans la lutte contre l’injustice et en faveur des victimes en période de crise humanitaire. Nos cibles sont les femmes et les enfants qui sont très fragiles dans des situations de conflit », a dit le patron de l’Ong internationale suédoise. Au Mali, Diakonia a recensé plusieurs victimes de la crise sécuritaire à travers des partenaires comme Wildaf. Elle collabore avec 16 organisations de la société civile. Elle intervient dans la majeure partie du Mali dans le domaine des doits humains, la gouvernance, la justice transitionnelle, la gestion des conflits, la survie et la protection de l’enfant. Bo Forsberg a présenté le bilan de Diakonia qui a fait une contribution de 4.693.167.269 Fcfa de 2012 à 2015. Elle prévoit 4.378.294.971Fcfa d’appui pour la période de 2016-2020. Diakonia est implantée dans 39 pays dans le monde dont 9 en Afrique. Sa vision est celle d’un monde juste et équitable dans lequel les femmes et les hommes vivent dans des conditions dignes à l’abri de la pauvreté et de l’injustice sociale. Selon le conférencier, l’objectif de son organisation est de faire respecter les conventions sur les droits humanitaires signés et ratifiés par beaucoup de pays qui n’en respectent pas les clauses. Il a déploré le mauvais traitement de ces textes en période de crise. Au cours des débats, la présidente de Wildaf, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, a mis l’accent sur la pertinence des actions de partenariat entre son association et Diakonia dans la gestion de la crise. « Avec son appui, nous avons pu recenser des familles déplacées, des femmes et des enfants victimes de la crise sécuritaire. 50 défenseurs de droits de l’Homme sont identifiés pour travailler sur la plate forme du droit humanitaire dans la réconciliation nationale », a-t-elle dit. « Nous avons identifié et dénoncé des présumés coupables pour qu’ils aillent répondre devant les tribunaux de leurs actes », a dit la présidente de Wildaf. « Nous avons dénoncé des cas pour que la paix et la justice puissent prendre le devant. Des propositions concrètes ont été faites pour permettre aux jeunes de participer à la formation en droit de l’homme et en droit humanitaire », a-t-elle ajouté. Diakonia entend mettre en place des centres de formation des jeunes sur les droits de l’Homme et le droit humanitaire afin d’éviter toute confusion dans la gestion des différentes crises. Bo Forsberg est arrivé au Mali en provenance du Burkina Faso.

A. SOW

Source : L’ Essor