La 23e Conférence des Nations unies sur le climat, dénommées Conférence des Parties (en anglais : Conference of the parties, COP) se tiendra du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn (Allemagne), ville où siège la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En prélude à cet événement, s’est tenu, mercredi dernier, un Forum national de promotion, d’information et de communication des jeunes sur les objectifs de l’Agenda 2063 et les ODD à l’ex-CRES de Badalabougou.
Organisé par l’Association Climates-Mali, avec l’appui de la Coopération allemande (GIZ), l’événement était placé sous le parrainage du ministre de la l’environnement et du développement durable.
Ledit forum, qui porte sur l’agenda 2063 et les ODD, avait pour thème : « La jeunesse malienne au centre de la recherche de solutions pour relever les défis climatiques, à travers les sciences technologiques innovantes (STI) ».
L’objectif dudit forum était de mobiliser et outiller les organisations de jeunes en vue de faire émerger une jeunesse capable de peser sur le choix des politiques de développement et leur implication dans la mise en œuvre des ODD et Agenda 2063. Il traduit l’engagement de jeunesse à œuvrer pour l’atteinte des objectifs de développement durable.
Il vise aussi à mobiliser les jeunes de la société civile malienne, le groupe des négociateurs sur le climat, les gouvernants et les partenaires au développement autour d’un idéal, à savoir : « La prise en compte des jeunes et des couches vulnérables dans le processus de mise en œuvre des ODD et l’Agenda 2063 ».
À travers l’organisation de ce forum, il s’agit de renforcer les cadres de concertation entre jeunes engagés afin de créer les conditions propres de l’émergence d’idées nouvelles et d’actions concrètes de mise en œuvre des ODD et Agenda 2063. Il vise également à améliorer les connaissances des jeunes sur les agendas nationaux et internationaux (CDN, ODD, Agenda 2063).
À l’ouverture du forum, le président de l’Association Climates-Mali, Amadou KONE, a indiqué que la responsabilité de la jeunesse dans la lutte contre le changement climatique et la promotion du développement durable ne saurait être contestable. Pour cela, a-t-il fait savoir, il revient à cette jeunesse de rechercher à être bien outillée surtout en matière de STI pour faire face à ce phénomène.
« Nous ne pouvons pas utiliser durablement nos ressources naturelles et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité sans avoir une solide compréhension des cycles naturels, des services et fonctions éco-systémique et des incidences des activités humaines et sans disposer de données fiables dans ce domaine », a-t-il lancé à ses camardes jeunes.
Pour relever les grands défis planétaires qui dépendent de la science, notamment la sécurité alimentaire et la sécurité de l’eau, le changement climatique et la mutation énergétique, M. KONE pense qu’il est nécessaire de mobiliser non seulement les scientifiques et les décideurs, mais aussi, et surtout d’inciter les jeunes à s’intéresser au domaine de la science.
C’est pourquoi il a invité les jeunes à analyser les projections de ces agendas pour comprendre que le gros du travail ne soit pas pour les seniors, mais pour les jeunes qui ont le challenge de diligenter l’atteinte des objectifs fixés d’ici à 2030 et 2063.
Au passage, il a tenu à remercier le ministre de l’Environnement et du Développement durable pour avoir accepté de parrainer l’événement.
De son côté, la représentante de la GIZ, Mhamdi BESMA, conseillère technique des Projets d’adaptation aux Changements climatiques (ASNaCC et PICP), a souligné que l’action de son organisation s’inscrit dans le cadre de sa collaboration avec la société civile malienne qui est un partenaire indispensable dans la mise en œuvre du projet.
La GIZ est présente au Mali avec trois projets de dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques ; notamment : le Projet d’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’adaptation aux changements climatiques (ASNACC) ; le projet Planification Innovante au développement visant l’adaptation aux Changements Climatiques (PICP) qui intervient dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, etc.
Selon elle, la lutte contre les changements climatiques constitue aujourd’hui un grand défi qui nécessite l’implication de tous les acteurs.
Selon Mme BESMA, la jeunesse représente environ 60 % de la population nationale. Pour cela, il s’avère quasiment impossible, à ses yeux, d’obtenir des résultats probants en matière de lutte contre les effets néfastes du changement climatique sans l’implication de cette frange importante de la population.
C’est à elle de se mobiliser pour la mise en œuvre des programmes d’adaptation dans les communes, les villages, les quartiers.
« Les jeunes sont toujours des acteurs actifs et nous comptons sur la jeunesse malienne pour relever ce défi », a-t-elle conclu.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin