Comme prévu par l’accord de Genève conclu entre l’Iran et les pays 5+1, Téhéran a pris ce lundi 20 janvier les mesures nécessaires pour un arrêt de ses activités nucléaires. Les États-Unis ont donc, comme les pays européens, immédiatement suspendu un certain nombre de sanctions commerciales et financières. Une suspension sous haute surveillance, qui devrait toutefois permettre à l’économie iranienne de recevoir une bouffée d’oxygène.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les États-Unis ont tenu parole. Ils suspendent une partie des sanctions en vigueur à l’égard de l’Iran. Concrètement, Téhéran va pouvoir importer de l’or et des métaux précieux, des pièces automobiles, du matériel pour l’entretien de ses avions, et des remèdes. Quatre cents millions de dollars gelés sur des comptes détenus par l’État iranien aux États-Unis sont également débloqués afin de payer les bourses des jeunes qui étudient dans les universités américaines.
Toutes les mesures, ainsi que les dates de déblocage des fonds qui vont suivre jusqu’au 20 juillet, sont détaillées par le département d’État et celui du Trésor. Les sommes débloquées, 500 millions de dollars par mois environ, le seront après vérification des progrès de Téhéran par les inspecteurs, à chaque étape.
Le communiqué de la Maison-Blanche précise qu’il s’agit là d’un modeste assouplissement. Et prévient : le régime de sanctions reste en place et peut à tout moment être réactivé. Une explication qui a valeur d’avertissement pour Téhéran, et tente d’apaiser les inquiétudes des élus américains qui se sont élevés contre la stratégie de dialogue de Barack Obama avec l’ennemi de 30 ans.
rfi