Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté, le 25 juin 2014, la résolution 2164 (2014) qui dote la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) d’un nouveau mandat jusqu’au 30 juin 2014. Ce mandait s’articule autour de quelques axes principaux. Il s’agit de la sécurité, la stabilisation et la protection des civils, de l’appui au dialogue politique national et à la réconciliation nationale, l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malienne, à la promotion et la protection des droits de l’homme ainsi qu’à l’aide humanitaire.

C’est dans ce cadre que le Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Bert Koenders, a invité les journalistes pour partager avec eux les grandes lignes de ce nouveau mandat. Cette nouvelle résolution est un motif de satisfaction pour Bert Koenders qui affiche un optimisme quant à la possibilité d’aller aux pourparlers inclusifs et invite par la même occasion à être vigilant sur la situation sécuritaire au regard des dernières meurtrières à Aguelhok. La Minusma, assure-t-il, jouera toute sa partition dans cette dynamique avant d’appeler au cessez-le-feu par les différentes parties.

17000 patrouilles opérées jour et nuit
Le représentant du secrétaire général des Nations-Unies au Mali a saisi l’occasion pour parler du rôle joué par son organisation depuis le 1 juillet 2013, début de son mandat. Ainsi 8300 militaires et 1000 policiers ont assuré leur présence dans 12 localités du Mali à travers 17000 patrouilles opérées jour et nuit. Tout en précisant que la Minusma est présente à 90% au nord du Mali, le patron de la Minusma a souligné les multiples efforts en matière de protection des civils et de formation des militaires maliens.

Par rapport au nouveau mandat, le conférencier a indiqué qu’il a été adopté dans un élan de solidarité générale pour le Mali tout en réaffirmant la souveraineté, l’intégrité territoriale et la laïcité du pays. Le nouveau mandat qui se veut robuste, informe le numéro 1 de la Minusma, aura comme principes fondamentaux, le maintien de la paix, l’impartialité, le non recours à la violence sauf en cas de légitime défense ou de défense du mandat. « Le nouveau mandat nous donne tous les moyens d’accomplir notre mandat dans la limite de nos capacités et de notre zone de déploiement », martèle-t-il.

Convaincu que la solution de la crise demeure politique, le diplomate onusien précise que ce sont les parties maliennes qui font la paix pour ensuite être soutenues par les autres forces en présence. D’où l’appel renouvelé de Bert Konders de prendre en compte les Accords de Ouagadougou dont l’application, selon lui « reste cruciale ». Et de préciser que le nouveau mandat se traduira aussi par une réelle coordination des actions avec les forces armes maliennes. Les questions des confrères ont porté entre autres sur l’image de la Minusma auprès des populations maliennes, le problème des salaires des agents maliens, les drones, les violations constatées dans le cessez-le-feu, etc. A toutes ces questions, le diplomate a donné des réponses très diplomatiques.