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Nouhoum Togo, membre de la Plateforme ‘’Non’’ : « De nos jours au Mali, il y a le bon et le mauvais citoyen »

A l’occasion de la concertation qui s’est tenue entre les différentes organisations au Palais de la culture le week-end dernier, nous avons interrogé Nouhoum Togo porte parole de l’opposition et membre de la plateforme ‘’non’’ sur la situation socio-sécuritaire du pays. Très actif dans les différents mouvements ces derniers temps, Nouhoum Togo a montré son inquiétude quand à la tournure que la situation est entrain de prendre.

nouhoum togo cabinet chef opposition

Quelles sont vos impressions par rapport à cette nouvelle concertation qui vient de s’ouvrir ?

Merci bien, la conférence d’aujourd’hui, l’initiative c’est d’inviter les Maliens à se parler et à se donner la main, pour que les gens puissent discuter et que la paix revienne définitivement. Vous savez, aujourd’hui il y a deux tendances au Mali : il y a d’abord les bons citoyens c’est-à-dire ceux qui sont avec le président de la République et de l’autre il y a le mauvais citoyen c’est-à-dire ceux qui s’opposent aux idées du président comme la plateforme ‘’non’’ par exemple. Donc aujourd’hui cette structure a permis aux Maliens de se donner la main, de parler, de discuter de l’essentielle c’est-à-dire le problème du Mali, puisse que, le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation très difficile, ou le Mali est entrain de disparaitre, sombrer sur la crise sécuritaire qui mine aujourd’hui le nord du Mali parce que vous n’êtes pas sans savoir que depuis deux à trois semaines il y a eu des vingtaines de morts au nord du Mali dans l’affrontement entre la CMA de le Gatia et cela amène des inquiétudes terribles donc nous sommes arrivés ici pour un peu dénoncer le comportement du gouvernement qui n’arrive pas à faire des communiqués pour rassurer le peuple malien. Nous sentons réellement que le gouvernement n’arrive pas à rassurer, or, le peuple malien a eu confiance à un gouvernement qui doit faire en sorte que les Maliens puissent être dans une situation de gestion de la crise de façon très juste.

Pensez-vous aujourd’hui que cette concertation des différentes organisations pourra apporter un plus à la situation qui prévaut au Mali ?

L’inquiétude c’est qu’aujourd’hui nous avons peur de ce qui se passe à Ménaka. C’est inquiétant parce que les deux parties qui s’affrontent aujourd’hui sont aussi signataires de l’accord d’Alger et tous les autres accords. Tout cela explique que le retour de l’administration du Mali à Kidal n’est pas pour demain. Compte tenu de cette situation, nous pensons que le cas Kidal doit être géré dans un court délai. On nous avait proposé deux dates : le 20 juin puis le 20 juillet et d’autres dates qui sont recherchées et en même temps beaucoup d’incertitudes sont en cours et que Ménaka vient de tomber dans les mains de la CMA.

Des rumeurs courent aussi que c’est Aqmi qui a porté allégeance à la CMA dans le dernier affrontement entre Gatia et CMA. Donc nous avons été déçus par le manque d’information claire de la part du gouvernement. Pourquoi les Famas n’ont pas aidé le Gatia dans cette situation. Donc aujourd’hui, il y a un mouvement de concertation qui est entrain de se préparer pour voir comment s’y prendre dans cette situation prioritaire pour le Mali, surtout quand on sait qu’il y a 53 communes dans lesquelles il n’y a pas eu d’élections, donc c’est vraiment inquiétant.

Beaucoup de mouvements ont auparavant tenté d’apporter quelque chose mais le bloc reste, alors pensez-vous que les maliens peuvent espérer quelque chose de concret cette fois-ci ?

Mais pourquoi pas ? Si le président écoute les propositions des uns et des autres parce que tous les mouvements qui sont venus aujourd’hui ont chacun proposé leur solution, donc je pense que c’est au président de la République de voir comment tout cela peut-être utile au Mali.

J’en appelle au président de la République, il est le chef suprême des armées, il est le président de la République et il est le 1er responsable et doit faire en sorte que les Maliens puissent se parler et que les cœurs retrouvent la confiance.

A.K

 

 

Source: La Lettre du Peuple

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