Le président du FAD, Front africain pour le développement s’est exprimé dans l’émission “Politik“ d’Africable sur la problématique de la mise en œuvre de l’accord pour la paix, signé en 2015, entre l’Etat malien et les groupes armés du Nord. “Cet accord est un outil de trahison et de discrimination“.
Farouche opposant à l’Accord d’Alger 2015, le président du parti Fad, Nouhoum Sarr, n’a pas été tendre avec le régime actuel.
Selon lui le Mali est victime de la mauvaise gouvernance et de la trahison. Cela, dit-il, est prouvé par la signature et le zèle du régime dans la mise en application de cet “Accord dangereux”.
“Cet accord est une violation dangereuse de la constitution, un outil de trahison et de discrimination, si l’on s’en tient en son article 2 qui stipule qu’il faut une meilleure représentation des ressortissants du Nord dans l’administration. Cela montre que les populations du Nord valent mieux que le reste des Maliens. Dans un pays où la constitution donne la même chance à chaque citoyen dans la quête de l’emploi”, a-t-il déploré.
A l’en croire, le Fad est entré en résistance depuis la signature de cet “accord féodale” qui a d’ailleurs précipité la dégradation de la situation.
Se prononçant sur les nombreux massacres qui se poursuivent dans la région de Mopti, Nouhoum Sarr pense qu’au delà des discours, l’Etat doit s’affirmer en construisant et en déployant une armée forte doté d’une doctrine militaire.
Ce manque de vision et de doctrine est prouvé, di-t-il, à suffisance par le massacre de Sobane-Da à seulement quelques kilomètres d’une base militaire.
Pour une sortie de crise, le président Nouhoum Sarr préconise un dialogue national inclusif fondé sur la base de la sincérité.
