« Profondément choqué ». Devant les caméras de TF1 à la suite de sa mise en examen, le 1er juillet dernier, pour « corruption active », « trafic d’influence actif » et « recel de violation du secret professionnel » dans l’affaire dite des écoutes, Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots pour faire part de son indignation. Pourtant, à en croire Le Canard enchaîné, qui a pu consulter les procès-verbaux d’audition, l’ancien président de la République n’a pas eu un comportement exemplaire pendant les neuf longues heures d’interrogation lors de sa garde à vue.
« Furieux, combatif, insolent, cynique » : Nicolas Sarkozy en a visiblement fait voir de toutes les couleurs aux juges et policiers qui l’interrogeaient. Selon le journal satirique, le mari de Carla Bruni-Sarkozy a ainsi passé sa garde à vue à « démolir les accusations des juges » Patricia Simon et Claire Thépaut. Même son propre avocat et ami Thierry Herzog, lui-même en garde à vue au même moment, en a pris pour son grade, ainsi que le magistrat Gilbert Azibert. « L’un et l’autre sont présentés par Sarko comme des branquignols, vantards et hâbleurs », raconte Le Canard Enchaîné. Agacé par cette garde à vue qu’il trouve « humiliante », Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de se laisser faire. « Je vous demande de bien réfléchir à qui je suis, à ma carrière », a ainsi demandé l’ancien président, qui avait déjà dans son viseur un retour sur le devant de la scène politique.