Afin de réduire les accidents de la route par le nettoyage des voies publiques goudronnées, une association vient de voir le jour au quartier Boulkassoumbougou. Dénommée « Boulkassoumbougou ko », cette association a fait de son cheval de bataille, le nettoyage des voies publiques qui traversent le quartier.
La création de cette association est partie d’un constat : La fréquence des accidents de la route à cause du sable qui jonche les goudrons. Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, la propreté d’un pays ne concerne pas seulement les autorités, mais une affaire de tous.
Selon Yaya Touré, non moins membre de cette association, la création de l’association « Boulkassombougou Ko » s’explique par le fait que malgré la fréquence des accidents de la circulation dans le quartier, la mairie de Boulkassoumbougou n’a jamais fait du nettoyage des voies publiques, une de ses préoccupations.
C’est pourquoi explique-t-il, conscients de cette situation qui constitue le dernier souci de la mairie, les jeunes ont pris l’initiative de créer cette association.
A en croire Yaya Touré, « Depuis longtemps, on voyait le goudron sale avec des accidents provoqués par le sable qui jonche les bordure du goudron. Nous avons dons pris cette initiative de nettoyer le goudron pour un temps au début pour voir si la mairie allait réagir pour nous aider ».
Mais selon lui, leur attente n’a pas été comblée puisque la mairie de Boulkassombougou a fait comme si de rien n’était.
« On croyait que la mairie en nous voyant agir ainsi volontairement allait nous aider mais hélas. C’est pourquoi, on a donc continué parce que nous avons vu que c’est très bénéfique pour nous-mêmes. Raison pour laquelle, nous continuons à faire ce travail volontairement sans l’aide de la mairie. », explique t-il.
Avant de poursuivre qu’ils ont pu réunir une quarantaine de personnes et acheté quelques matériels. Notamment des brouettes, des pelles, des protège-nez et des râteaux.
Et chaque fois qu’il y a un manque de matériel, c’est l’association elle-même qui s’en charge. Car les membres cotisent de l’argent, en plus de l’aide de quelques bonnes volontés.
Selon M. Touré, c’est le dimanche qui est le jour choisi pour le balayage des routes car nombreux sont les membres de l’association qui vont au travail. Et n’ont le temps que le dimanche.
Comme difficultés, Yaya Touré explique que c’est surtout l’incompréhension de certaines personnes lorsqu’ils barrent la route pour pouvoir bien faire leur travail de balayage.
Par contre dit-il, il d’autres n’hésitent pas à s’arrêter pour les encourager. Et en les aidant financièrement dans cette tâche.
Enfin, M. Touré dira : « nous sommes toujours en train de sensibiliser les gens à venir nous rejoindre pour qu’ensemble notre quartier soit propre. ».
Aussi, il a lancé un appel de soutien aux bonnes volontés. « Nous sommes toujours à la recherche des gens qui pourront nous aider financièrement pour qu’on puisse s’occuper aussi des caniveaux du quartier qui sont bouchés car l’eau ne coule pas et la population souffre de l’odeur désagréable de ces caniveaux, il ya des moustiques partout qui sont sources de maladie. On invite aussi la jeunesse des autres quartiers à faire comme nous pour que Bamako soit une ville propre où il fait bon vivre ». Fatoumata Fofana
Source: Tjikan