Ultime adieu au héros sud-africain : hier, après dix jours de deuil national, Nelson Mandela a été inhumé avec les honneurs militaires dans le petit village de Qunu (province du Cap-Oriental) où l’ex-président avait passé une partie de son enfance. La cérémonie s’est déroulée dans une relative intimité (450 invités, tout de même, triés sur le volet).
Les villageois de Qunu et des localités voisines n’ont pas été conviés. Un accroc qui s’ajoute aux critiques d’un chef traditionnel, qui affirmait hier sur Twitter que le rituel ancestral n’avait pas été respecté. Sans oublier les spéculations selon lesquelles la famille souhaite interdire tout accès public à la tombe du leader de la lutte anti-apartheid après la cérémonie. Ses héritiers ont-ils été à la hauteur de l’icône de la réconciliation ? Présent lors de ce dernier adieu, le président, Jacob Zuma, a pu chercher à éviter un bain de foule après avoir été copieusement hué lors de l’hommage de mardi, dans le stade de Soweto. En Afrique du Sud, l’après-Mandela a déjà commencé. M.M.
Photo Marco Longari . AFP