Hésitante et manquant de fermeté, la médiation algérienne fâche la communauté internationale qui table sur un accord en si peu de temps.
Au moment où tout le monde s’attend à un rapprochement rapide des positions pour la signature d’un accord de paix, la médiation algérienne et la communauté internationale ne semblent pas être en phase. Les raisons de cette divergence sont liées à des questions d’interprétation et surtout des démarches à suivre pour l’adoption d’un document final.
Nos sources expliquent que la communauté internationale commence à douter de la volonté de l’Algérie sur certains points, notamment le fait que le fédéralisme est revenu encore dans les débats.”Nous pensons qu’au stade où nous sommes, il est insensé de faire cas de fédéralisme. Du moment où les groupes armés disent reconnaître l’intégrité du territoire”, a confié un représentant de la communauté internationale à Alger.
Dans la même dynamique, la communauté internationale pense que l’Algérie joue aux prolongations, alors que sur le terrain la situation se corse chaque jour. Si au début, elle avait donné carte blanche à l’Algérie de mener les négociations, la gestion actuelle du calendrier ne fait plus l’unanimité. Certains l’ont fait savoir aux acteurs des négociations leurs inquiétudes par rapport au plan de paix en cours.
Informée du mécontentement en sourdine de la communauté internationale, la médiation algérienne tente de rectifier le tir pour calmer les esprits.
En tout état de cause, la position de la communauté internationale en tête la France est d’avoir le plus rapidement un accord même s’il faut l’arracher, au risque de mettre tout simplement la médiation algérienne à l’écart.
- M. C.
Source: L’Indicateur du Renouveau